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GENS D'ICICéline Sendas innove dans la maroquinerie de luxe

Cette native du Béarn de 36 ans a quitté sa vie parisienne pour opérer un retour aux sources, à la nature. Elle a radicalement changé de vie il y a trois ans…
Des croquis des sacs Bihotz de Céline Sendas.
Elle crée la marque Bihotz afin de concevoir des sacs à main de luxe à partir de matières innovantes, respectueuses de l’environnement et d’origine non animale.
Je n’avais plus envie de cette vie parisienne à 1.000 à l’heure…

 Après avoir étudié le droit et travaillé dans les ressources humaines dans la Ville lumière pendant huit ans, un retour dans le sud-ouest s’impose à Céline Sendas. « Je n’avais plus envie de cette vie parisienne à 1.000 à l’heure. J’ai posé mes valises à Bayonne en 2018 et j’ai pris conscience de la pollution et de notre impact sur notre environnement. Je me suis dit : quitte à changer de décors, autant changer aussi de métier ! », confie-t-elle.

Baignée dans l’univers de la couture depuis son enfance, Céline Sendas a hérité de la passion de sa mère. Choisir et travailler les différentes matières, et laisser libre cours à son imagination sont ses moteurs, même si rester devant une machine à coudre toute la journée « ne correspond pas à mon tempérament », souligne la pétillante créatrice.

Je groupe mes achats et limite l’empreinte carbone du transport

 En cherchant une alternative viable à la maroquinerie à base de cuir animal, elle découvre tout d’abord une matière conçue grâce à des bouteilles en plastique recyclées. À la suite d’un crowdfunding, la béarnaise créée officiellement Bihotz (qui signifie « cœur » en langue basque) en 2019.

Des modèles intemporels et haut de gamme

La créatrice découvre finalement dans un article le cuir de cactus fabriqué au Mexique et décide d’en apprendre davantage sur cette matière façonnée à partir de feuilles de figuier de Barbarie. Les têtes de figuiers sont coupées tous les 6 à 7 mois. Une fois déshydratées au soleil et réduites en poudre, elles sont mélangées à un polyuréthane réalisé à base de cannes à sucre biosourcées, le tout apposé sur un tissu en polyester et coton 100% recyclé.

« C’est une méthode ultra clean, pour un résultat entièrement vegan et un grand terrain de jeu à explorer. J’ai dû faire un choix entre une matière naturelle mais transformée loin et une matière avec des agents issus du pétrole réalisée proche d’ici. En ne commandant que deux ou trois fois par an, je groupe mes achats et limite l’empreinte carbone du transport, qui est toujours moins importante que celle des autres procédés de fabrication », explique la créatrice de Bihotz.

C’est un challenge très intéressant, une nouvelle approche…

À partir de cette nouvelle matière, Céline Sendas réalise des sacs haut de gamme en s’inspirant des intemporels. Elle collabore avec un atelier labellisé Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV) installé à Graulhet (dans le Tarn) pour confectionner ses sacs et accessoires. « Je reprends les codes de la maroquinerie de luxe conventionnelle en y ajoutant la petite touche Bihotz. L’idée est d’offrir aux femmes une alternative écoresponsable et vegan, c’est une tendance qui émerge depuis peu et quand j’ai commencé il y a trois ans, nous n'étions pas nombreux ». 

Bihotz vient de dévoiler un nouveau modèle : le sac Bahia. Actuellement en prévente, il sera disponible sur le site internet de la marque au cours du mois de juin prochain. Par ailleurs la marque basque va intégrer les Galeries Lafayettes de Biarritz du 1er juin au 15 septembre.

D’ici un an, Céline Sendas projette également de lancer une gamme de sacs et d’accessoires pour hommes. « C’est un challenge très intéressant, une nouvelle approche et un marché à prendre », conclut-elle.

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