« L’ANDRH Pays de l’Adour couvre le Pays Basque, le Béarn, le Sud Landes et l’Ouest Bigorre. Créée en 1970, elle rassemble 131 adhérents, dont 72% de RH actifs et des experts liés à la fonction ressources humaines. Nous faisons partie de la plus grande organisation professionnelle en France dans ce domaine, avec 5.500 membres » précise la co-présidente, Florence Echenay, responsable Gestion et Développement RH chez Teréga.
« Nous organisons, notamment un évènement par mois autour de thématiques pouvant aller de problématiques techniques à des sujets plus larges permettant de sortir de son quotidien, de prendre du recul ou d’avoir une vision tournée vers l’avenir » ajoute Cathy Biscay-Bordenave, directrice des Ressources Humaines à la Chambre de commerce et d’Industrie Bayonne Pays Basque. « C’est l’une des forces du réseau, d’autant plus avec la qualité et la variété des échanges au sein de notre association. Il faut dire qu’elle est parfaitement représentative du territoire, avec des entreprises de toutes tailles et de tous secteurs, des organisations publiques ou institutionnelles… ».
Le rapport au travail a changé…
Pour les deux co-présidentes, les responsables RH ont été particulièrement mobilisés avec le covid, et le tandem RH-Manager a alors pris tout son sens, grâce à un lien de confiance mutuel, essentiel pour être efficace. Une chose est sûre les attentes et les comportements des salariés ont évolué.
« Aujourd’hui, les entreprises sont confrontées à un climat d’incertitude générale sur le plan sociétal (guerre, énergies, matières premières, inflation, retraites…) qui se répercute obligatoirement en interne. De plus, dans ce contexte, une difficulté supplémentaire apparaît, globalement : un décalage entre des attentes plus importantes des salariés et la prudence imposée aux dirigeants par manque de visibilité concernant l’avenir » note Florence Echenay.
« Tout a été accéléré avec le covid, mais aussi complexifié avec une multiplication des problématiques » complète Cathy Biscay-Bordenave. « Par exemple, avec le télétravail qui s’est installé dans les esprits et dans les entreprises. Cela change beaucoup de choses, au niveau du collectif, du lien entre les collaborateurs, mais aussi en introduisant de nouvelles modalités de travail, ou encore en posant la question de la prise en charge des frais générés au domicile... Il est clair que le télétravail est devenu un critère important au niveau du recrutement. Une entreprise qui a instauré le télétravail est aujourd’hui plus attractive, et compte tenu des difficultés de recrutement actuelles, tout compte ».
Les chantiers sont multiples…
Les changements sont nombreux et ont été très rapides, ce qui impose aux dirigeants et aux responsables RH de s’adapter. Ainsi, pour Florence Echenay : « La RSE (responsabilité sociétale des entreprises) n’est pas encore totalement dans une priorité de certains dirigeants. Pourtant, elle devient incontournable également au service de la fidélisation des salariés et des recrutements. Les personnes sont de plus en plus soucieuses de l’équilibre entre la vie privée et professionnelle, des valeurs portées par l’entreprise, etc ». D’où, le travail réalisé de plus en plus sur l’expérience collaborateurs et l’accueil des nouveaux embauchés.
« Les problématiques à prendre en compte sont nombreuses et sont en constante évolution » insiste Cathy Biscay-Bordenave. « Les rapports hiérarchiques changent. Le lien au travail évolue. L’inclusion, l’égalité hommes-femmes et bien d’autres sujets sont devenus majeurs. Il faudra aussi trouver des modalités de rémunération et d’organisation du travail différentes dans la perspective de la prochaine loi sur les retraites, et prendre en compte la gestion des seniors ».
Pour les deux co-présidentes, « il y a une grande différence culturelle entre les entreprises. Certaines saisissent à bras le corps l’intégration des évolutions sociétales, avec une fonction RH au cœur de leur stratégie. D’autres, restent concentrées sur l’aspect gestion du personnel, qui est indispensable et vital, mais insuffisant par rapport à la création de valeur nécessaire ». Aujourd’hui, il est devenu indispensable de trouver un équilibre entre social et performance. Et les changements de mentalité que tout le monde peut constater imposent le changement dans l’entreprise.
La confiance entre le responsable RH et le manager était au centre de la réunion de l’ANDRH Pays de l’Adour à Pau. « Confiance entre les RH et le chef d’entreprise, mais aussi entre les RH et les équipes… » ajoute Florence Echenay. « D’autant plus qu’il n’est pas toujours facile de prendre en compte ce service support quand on est confronté à d’autres priorités vitales pour l’entreprise. C’est pourtant essentiel parce que la fonction RH est créatrice d’une valeur ajoutée devenue déterminante ».
« D’où l’utilité de notre association nationale et de notre groupe local Pays de l’Adour. C’est un réseau d’entraide et qui permet de mutualiser les bonnes pratiques. On n’est pas seul, on peut échanger régulièrement. La richesse vient également de la participation d’entreprises de toutes tailles et de tous secteurs » conclut Cathy Biscay-Bordenave.
Informations sur le site de l’ANDRH
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