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1500 COUPS DE POUCELe SDIS 40 ouvre la porte à l'arrivée de nouveaux pompiers volontaires

Le Service Départemental d'Incendie et de Secours des Landes comptabilise environ 2000 pompiers volontaires. Un effectif qu'il est nécessaire d'étoffer, ou au moins de maintenir, pour apporter un soutien primordial aux 314 pompiers professionnels landais...
Des pompiers en défilé.Photo : Cellule audiovisuelle SDIS 40.
À travers ses campagnes de communication, le SDIS 40 souhaite sensibiliser les potentiels candidats, mais également leurs employeurs, rappelant qu'il est important de participer, chacun à sa manière, à l'engagement citoyen.

Créé en 1994, le Service Départemental d'Incendie et de Secours des Landes (SDIS 40) s'est construit par la fusion des sapeurs-pompiers et du Corps des pompiers forestiers. De ce fait, la mission historique des pompiers landais concerne naturellement les risques forestiers, mais pas seulement, puisque les missions d'assistance à la personne représentent une écrasante majorité (84 % des interventions). À cela s'ajoutent d'autres interventions diverses. Et tout ceci est assuré, dans les Landes, par 314 pompiers professionnels et 2 000 pompiers volontaires, répartis sur 59 centres, dont 48 exclusivement composés de volontaires.

« Il est absolument nécessaire que l'on maintienne cet effectif-là », explique le Lieutenant Pierre-Olivier Doucet, chef du service développement du volontariat et communication du SDIS 40, qui appelle tout de même à plus de mobilisation. « Les sapeurs-pompiers sont une composante essentielle avec les professionnels de notre modèle de secours, notamment en milieu rural. Les disponibilités des volontaires en journée sont indispensables », poursuit-il, annonçant également une hausse du nombre d'intervention depuis plusieurs années. « En 2021, nous avons enregistré environ 34 000 interventions, en 2023 nous étions au-delà des 39 000... »

Pompiers professionnels et volontaires sont complémentaires sur les missions du SDIS 40, aucune véritable différence étant palpable entre les deux statuts. « Le pompier professionnel, c'est son métier, il a un salaire. Pour le pompier volontaire, nous parlons plutôt d’indemnités, qui varient en fonction du grade, du nombre d'intervention, etc. Mais sinon, lors des interventions, ils ont exactement le même rôle. Et c'est en partie pour cela que le volontariat est autant valorisé, car au contact de professionnels, ils apprennent très vite ».

Photo : Cellule audiovisuelle SDIS 40.

COUP DE POUCE

En effet, si les pompiers professionnels ont un concours, puis une formation développée, pour les volontaires, le parcours est adapté en ce qui concerne le temps de formation. « Il faut avoir entre 18 et 60 ans, habiter assez proche d'un centre d'incendie de secours (une dizaine de minutes maximum), et être en bonne santé. Nous n'attendons pas des Apollons, les tests physiques existent mais ne sont pas insurmontables, au contraire, il faut démystifier cette image des pompiers. À l'issue d'une visite médicale, si tout va bien, le candidat par en formation pour une période d'un mois réparti sur trois années ; deux semaines pour les risques incendies, et deux semaines pour le secours à la personne ».

Pour ce faire, il suffit de se rapprocher du centre d'incendie de secours le plus proche de chez soi. L'appel est d'ailleurs destiné autant aux hommes qu'aux femmes, et sans critères prédéfinis. « Nous sommes très ouverts à toutes les compétences. Chaque personne a un vécu et une expérience qui lui est propre et qui peut être complémentaire avec d'autres pompiers. C'est d'ailleurs ça qui fait la force du modèle, chacun peut apporter sa pierre à l'édifice ».

Photo : Cellule audiovisuelle SDIS 40.

Ce problème d'effectif est généralisé à l'ensemble du territoire, et ne touche pas uniquement les Landes. Cependant, le SDIS a commencé à chercher des solutions de manière proactive pour tenter de le solutionner. « Nous avons développé l'engagement différencié. C'est-à-dire que les personnes peuvent s'engager uniquement sur des missions de secours à la personne par exemple. Cela nous permet d'accueillir plus de volontaires, et plus rapidement, la formation étant logiquement moins longue et les tests physiques adaptés à la mission ».

Des campagnes de communication sont également réfléchies afin de sensibiliser les gens sur l'importance de l'engagement citoyen. « Notre métier découle des veilleurs de rue, qui n'étaient rien de plus que des citoyens bénévoles... C'est important de recréer cette synergie », poursuit le Lieutenant Pierre-Olivier Doucet. « Et il faut également bien comprendre qu'être pompier volontaire est compatible avec une vie de famille, une vie professionnelle, une vie étudiante, etc. »

Les citoyens ne sont pas la seule cible de ces campagnes de communication, puisque les entreprises et institutions le sont également. « Nous sommes conventionnés avec près de 255 employeurs dans les Landes. Cela leur apporte un label qu'ils peuvent valoriser dans leur politique de RSE. Mais au-delà de ça, c'est surtout un moyen de les sensibiliser à l'importance des pompiers volontaires afin qu'ils puissent libérer plus facilement leurs salariés engagés ».

« Nous espérons que tout ceci puisse nous permettre d'augmenter nos effectifs. Car les demandes ne cessent d'augmenter, et demain, nous ne serons plus uniquement pompiers, nous serons également soldats du climat. Les pompiers volontaires seront plus importants que jamais », conclut le Lieutenant Pierre-Olivier Doucet.

Plus d'informations sur le SDIS 40

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