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    Je dis ça, je dis rien

    Cours de japonais très accéléré, yakaozé…
    laya-enervee
    Vous pratiquez le karaté, chantez dans les karaokés, adorez lire des mangas, avez eu une petite amie japonaise, et pérorez pendant des heures sur les vertus comparées des sushis, des makis et de la sauce teriyaki ?

    Alors vous avez peut-être envisagé un temps d’apprendre le japonais. Avant de vous rendre compte que c’était l’enfer, entre les Hiragana (petites lettres tordues), les Katakana (petites lettres carrées), et les Kanji (ou les 4 millions d’incarnations de vos pires cauchemars).

    Pas de panique, les soixante journalistes de la Rédac’ vous ont préparé un petit guide fort utile pour aller voir fleurir les cerisiers du printemps au pays du soleil levant. Vous nous en donnerez des nouvelles.

    Slip (masculin) se dit sakakiki. A ne pas confondre avec la version féminine (sakafoufoun) ou l’enfantine (sakakaka). Le string se dit filokuku. Et le soutien-gorge, sakanéné.

    Minijupe se dit oraduku. Nuance, la minijupe vraiment mini se dit ymatouvu. Tandis que la minijupe provocante devient la oraduku-takataté.

    Votre moto est en panne au pied du mont Fuji ? Pas de souci, expliquez yamamotokadératé et tout le monde comprendra (on espère). En revanche, si un Nippon (ni mauvais) vous rentre dedans, furibard, vous vous exclamerez : Takasé mamoto !

    A l’inventeur du marteau (qui s’appelle Ayayay Médoi), vous pourrez parler climat : sakaï sakaï. Ce à quoi il répondra peut-être qu’il s’est enrhumé : nékicoul.

    Ne vous inquiétez pas si cette femme enceinte s’exclame : imatoumi ! Tandis que sa voisine, n’y parvenant pas, probablement, se lamentera : takékétadératé, takékétadératé ! Celle venant de faire l’amour, se justifiant d’un imaniké. Ne confondez pas la complainte de la femme poilue (tétoufue) avec celle du pompier (téfoutu).

    Adeptes du 69, osez le « Kissuski ». On préviendra un cocu directement et sans ambages : tékoku (ailleurs, on sait pas).

    Le cassoulet est célèbre au Japon. Au restaurant, demandez un « takapété » et tout le monde comprendra.

    Polis qu’on se le dise, les Jap’s, alors pour enlever vos chaussures, on vous dira peut-être (mais c’est pas sûr) de takakitététong. Quand vous demanderez où elles sont (vos chaussures, suivez un peu), vous direz : outamimétong ? Si une geisha vous ordonne : takatoukité, c’est qu’elle vous ordonne de vous déshabiller, c’est bon signe. Et si elle se barre, on vous assènera : tananatakité.

    On le sait, les Japonais sont friands de photos. Au lieu de ouistiti, ou whisky, au moment où le petit oiseau va sortir, ils diront : yakapabougé.

    Devant la porte, le meilleur des codes d’interphone sera : nakasoné.

    Bizarre, car lors de ma notation annuelle, le patron (dont j’ignorais qu’il parlait japonais) m’a dit : tutéfésaké, et lorsque j’ai demandé une augmentation, il a rigolé et précisé : Tula danlku. Et d’ajouter, Lulu.

    Enfin bon, moi j’dis ça, j’dis rien, sayonara…

    Gracianne Hastoy

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