Plus d’un siècle qu’ils ont créé un véritable empire viticole. Depuis 1912 exactement. Nous parlons de la famille Grassa qui, dans le Gers, a fait du Tariquet, du côté d’Eauze, une véritable institution. Un nom fameux. Une famille qui a su perpétuer un héritage, un savoir, une saveur.
Côté chiffres, tout est rapidement dit : le Tariquet, ce sont 8 millions de bouteilles de vin, 10.000 à l’heure (histoire de vous donner le tournis, sans boire une seule goutte d’alcool), 120.000 bouteilles d’Armagnac, 80 salariés, quatre châteaux, et 900 hectares de vigne en propre.
Quand on sait qu’au début de l’histoire, père et fils Artaud (les pionniers du Tariquet !) rachetèrent un domaine du Tariquet ruiné par le phylloxera dont il ne restait que 7 malheureux hectares, cela suffit à mesurer le chemin parcouru ! C’est une histoire d’amour qui célébra la fusion entre les familles Artaud et Grassa.
Sur leur site, on apprend que « Le style Tariquet est né d’une désobéissance précédée de réflexion, de raison et comme toujours suivies d’un travail incessant d’observation, d’amélioration… »
A la vigne comme au chai. Et en 1987, la cuvée fut élue « Vin de l’année » en Angleterre. Autrement dit, et les consommateurs ne s’y trompent pas, avec ce brin de désobéissance, de transgression, le Tariquet est bien plus qu’un simple vin blanc.
Philosophiquement, le message de Michel Serres est bien retenu : « Apprenons à nos enfants à nous désobéir ». Apparemment, la nouvelle génération qui perpétue l’histoire familiale, la saga viticole, a bien retenu la leçon, et prévoit de nous amener encore plus loin dans les plaisirs partagés où la convivialité reste le maître mot.
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