Tout le monde ne le sait pas, mais notre Ossau-Iraty est certifié AOP. C’est-à-dire une appellation d’origine… d’origine… Oui ! D’origine protégée, bravo !
Question subsidiaire : et il est protégé de quoi, de qui, notre fromage adoré ? Réponse : de tout ce qui pourrait attaquer son intégrité, son goût, sa texture.
Ce qui vaut quelques explications…
L’AOP est en fait la transposition au niveau européen de notre AOC française pour les produits laitiers et agroalimentaires, hors viticulture. Et là commence le parcours du combattant, car pour pouvoir en bénéficier, il faut être enregistré par la Commission européenne au registre des appellations des origines protégées et des indications géographiques qui le sont tout autant.
Enfin, c’est la délivrance, au double sens du mot, après un double contrôle des autorités françaises (INAO) et européennes.
Michel Chevalet, qui n’écrit pas dans Presse Lib’ pourrait alors demander : « Et à quoi ça sert ? » Et nous de répondre : à préserver le patrimoine culturel et gastronomique, avec une garantie d’origine et de typicité, et l’assurance que le produit a été fabriqué selon un savoir-faire transmis de génération en génération et transcrit dans un cahier des charges précis. C’est chose faite pour l’Ossau-Iraty depuis le 1er mai 2009.
Et si nous avons rappelé tout le parcours de ce fromage, c’est pour mieux saluer la décision du Comité national des appellations d’origine, qui vient de donner son feu vert au cahier des charges de l’AOP Ossau-Iraty.
Y sont indiqués les races de brebis, la nourriture exempte d’OGM, la fabrication et l’affinage, sans adjonction de produits chimiques. Il pourra même porter la mention « estive ». Félicitations à ses promoteurs, on va s’en reprendre un morceau !
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