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    Robert Kaddouch et Gérard Trémège, tout en musique

    La gloire du piano jazz a fait au maire de Tarbes la surprise de placer l’une de ses compositions musicales sur son dernier album
    KADDOUCH TREMEGE
    Edgar Faure et Jean-Louis Debré ont écrit des romans policiers, Pompidou des poèmes, Giscard faisait de l’accordéon, Bernard Tapie a poussé la chansonnette, Lionel Stoleru a dirigé des orchestres.

    A croire que nos hommes politiques (enfin, « nos »…) disposent de bien du temps de libre. Et de bien du talent aussi. Dernier impétrant en lice, le maire de Tarbes, Gérard Trémège, qui, le savait-on, compose de la musique à ses moments perdus.

    Des moments pas perdus pour tout le monde. En particulier du Tarbais Robert Kaddouch, gloire du piano jazz, qui a sorti il y a quelque temps un nouvel opus, « 53rd Street », unanimement salué par la critique, qui reconnaît – un peu tardivement – son immense talent.

    L’histoire mérite d’être contée, même si elle ne va pas remettre fondamentalement en cause les racines profondes de notre civilisation. Première étape, le maire de Tarbes fait Robert Kaddouch citoyen d’honneur de la ville. Seconde étape, Kaddouch, ravi, ne sait comment lui montrer sa joie et sa reconnaissance. Et alors ? Et alors ? demande-t-on interloqué…

    Ben en fait c’est plutôt simple à raconter : apprenant que Gérard compose à son seul usage des airs de musique, Robert s’en procure une copie, la met à sa sauce, pardon, l’arrange selon sa sensibilité, et l’inclue sur un CD comprenant des morceaux interprétés par lui-même et Michel Benita à la contrebasse (qui a accompagné Archie Shepp ou Aldo Romano, entre autres).

    Pour cela, Robert a utilisé des techniques extraites des conférences données par Bela Bartok sur les procédés avec lesquels il traitait les chansons populaires roumaines, source de son inspiration. L’album se nomme « Une rencontre » et oui, se laisse écouter.

    Laissons la conclusion à Kaddouch : « De notre admiration respective pour les qualités que cherchait probablement l’un chez l’autre, est née entre Gérard et moi une discrète amitié, pleine d’humanité, qui a naturellement débouché sur ce projet inédit : une rencontre entre deux hommes qui n’ont, a priori, rien à se dire et que la musique va réunir.

    Jolie, l’histoire, non ?

     

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