Immatriculée en février 2018, la société Juriactes est née du constat des insuffisances des outils actuels permettant d’automatiser l’élaboration d’actes juridiques, tâche chronophage et nécessitant pour les cabinets d’avocats ou d’experts-comptables d’y consacrer des ressources humaines aussi qualifiées que coûteuses. Et donc, par ricochet, de fournir « d'importants efforts de productivité et de développement commercial ».
L’idée ne pouvait germer que dans la tête d’un professionnel bien placé pour le savoir. Avocat trentenaire spécialisé en droit des affaires, Yannick Couturier (diplôme d’avocat de l’université de Saragosse) était de ceux-là. Avant de se lancer, il était en effet passé par plusieurs cabinets (UB Consultores à Saragosse, Juris Consultant à Anglet, Cabinet Sallaberry à Bayonne), au sein desquels il a œuvré pour des centaines de clients.
Associé à Vincent Mimoun-Prat (développeur) et Nicolas Chabrier (expert en sécurité systèmes), il a lancé l’an dernier une application web « pour l'élaboration de documents juridiques à destination des professionnels du droit et du chiffre ». Cet outil repose d’abord sur « un générateur d'actes de nouvelle génération qui est capable d'analyser un dossier et de rédiger un acte comme le ferait un vrai juriste ». Ou l’intelligence artificielle mise au service du monde juridique et fiscal…
Un gain de productivité pour les cabinets…
Par exemple, là où il fallait entre trois quarts d’heure et une heure et demie à un expert-comptable ou un juriste pour un travail complet d’approbation des comptes d’une société, la solution de Juriactes permettrait de tout régler en moins de 10 minutes. De quoi séduire les cabinets spécialisés… D’ailleurs, Juriactes a intégré cette année Innest, accélérateur de startups de l’Ordre des experts-comptables franciliens, et connaîtrait depuis un grand succès auprès d’eux.
L’application Juriactes présente d’autres avantages. Elle analyse les données et détecte les potentielles erreurs légales et anomalies à corriger. Elle permet un traitement rapide des formalités courantes (telles que les transferts de sièges sociaux, les dépôts de comptes annuels ou les dissolutions) ainsi que la création de rapports de synthèse d’audit.
L’entreprise met également en avant son indépendance vis-à-vis des Gafam : « Les données de nos clients sont stockées dans des centres de données sécurisés, tous situés sur le territoire français. Aucune donnée n'est stockée en dehors de la France. Notre technologie est indépendante des géants d'Internet. Les données de nos clients ne transitent pas par leurs services, gage d'une sécurité juridique et technique optimale », explique-t-elle.
Enfin, il est à noter que Juriactes peut aussi avancer l’argument d’un modèle économique à contre-courant, avec des services « vendus à la carte, sans abonnement », et des tarifs qui seraient « en moyenne 33% moins chers ». Le tout dans un contexte général de dématérialisation des documents auquel sont activité se prête de manière idéale.
Résultat : experts-comptables, avocats d’affaires, commissaires aux comptes et fiscalistes seraient de plus en plus nombreux à se tourner vers cette nouvelle solution. Soutenue par l’Agence de Développement et d’Innovation (ADI) de Nouvelle-Aquitaine, par la Communauté Pays Basque et par Bpifrance, la jeune pousse ne s’arrête visiblement pas là et planche sur un outil de traitement automatique des langues (natural language processing), qui réduirait encore la charge de travail juridique des cabinets.
Plus d’informations sur le site internet, cliquez ici
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