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Les Craft Spirits, vous connaissez ?

L’Armagnac artisanal est à la mode. Tant mieux, cela nous permet de découvrir d’admirables nectars portés par des petits producteurs

Cela s’appelle les Craft Spirits. Comme vous avez fait anglais première langue, vous aurez aussitôt traduit : cela concerne effectivement les spiritueux artisanaux. Dont beaucoup, les esthètes en particulier, vantent les qualités, par rapport aux grandes marques qui distillent à la chaîne, sans amour et petits soins. Ce qui est naturellement faux et excessif, mais vrai sur un point : c’est chez les petits artisans que l’on encore peut débusquer des pépites.

C’est ce côté artisanal qui plaît dans l’armagnac. Le fait de savoir que derrière le liquide charmeur, produit en petite quantité, se cachent un homme, une famille, des traditions et que le produit proposé n’a pas été élaboré dans d’immenses labos à ordinateurs, cornues et éprouvettes. Ce ne sont pas les adresses qui manquent, que les connaisseurs se refilent à voix basse, de peur qu’on les leur chipe. Ici, c’est la famille Tastet (Roselyne, André et Denis), au Domaine de Guilhon d’Aze ; là, voici la Baronne Jacques de Saint-Pastou, producteur depuis 1790, avec les intervenants de « L’amour est dans le pré », Pierre et Fred.

D’autres ? Vingt numéros de PresseLib’ ne suffiraient pas pour tous vous les présenter. Mais vous n’aurez pas de mauvaises surprises en vous intéressant au Domaine Lafitte, mené par Jean-Philippe et Olga Bachos, ou à celui de Sourdois, dont la quatrième génération continue à veiller sur le domaine. En tout, près de 900 opérateurs (viticulteurs, distillateurs, négociants, coopérateurs), dont les plus nombreux font appel à des alambics ambulants pendant la saison hivernale. Des petites productions, qui constituent l’âme de l’Armagnac, aux gestes ancestraux et aux pratiques délicates. C’est ça, l’esprit Craft Spirit, qui plaît tant avec cet inimitable côté « bruts de fût ».

Laissons pour terminer ces quelques lignes franco-britanniques la parole à un sage, le bon Voltaire : « Je ne connais de sérieux ici-bas que la culture de la vigne. » On ne saurait mieux dire.

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