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On ne plaisante pas avec la santé des dirigeants !

Non, çà n’arrive pas qu’aux autres. Un accident ou une maladie peuvent faire basculer brutalement la vie d’un dirigeant, mais aussi celle de son entreprise
IDESO SANTE 7
Ideso et l’UIMM Adour proposent une conférence débat sur ce thème d’actualité qui permettra de lever des tabous et de mieux mesurer la difficulté de mener une entreprise. Les patrons des TPE et des PME sont particulièrement exposés, avec des équipes réduites et bien peu de marge de manoeuvre en cas de coup dur.

Rendez-vous donc pour une conférence-débat sur la santé du dirigeant, le vendredi 24 mars de 13h45 à 17h au Pôle de formation des industries technologiques à Bordes (face au site de Safran Helicopter Engines.

Au programme...

  • 13h45 – accueil
  • 14h – Introduction par Patricia Daumas, responsable Relation partenaires sociaux Malakoff-Médéric, qui fera la restitution du Baromètre santé des dirigeants, enquête réalisée en partenariat avec l’UIMM en 2016
  • 14h30 – Intervention d’Olivier Torrès, professeur à l’Université de Montpellier, fondateur de l’Observatoire Amarok.
  • 15h30 – Table-ronde : « Entreprendre est-il bon pour la santé ? »

Une problématique majeure pour les TPE et PME

Une étude MMA/Opinion Way a mis en avant des chiffres qui situent bien la problématique santé chez les dirigeants d’entreprise. Si 76% des patrons de  TPE/PME affirment être en bonne santé, un dirigeant sur cinq serait touché par un problème de santé chronique. Pire, 25% des responsables interrogés estime que leur état de santé s’est dégradé ces cinq dernières années.

L’enquête en question fait donc ressortir une tendance à la hausse des différents soucis de santé qui touchent les dirigeants, le plus généralement en raison du stress lié au travail : manque de trésorerie, incertitudes sur l’avenir de l’activité, surcharge… Autant de situations qui poussent près de la moitié d’entre eux à travailler plus de 50h par semaine.

Parmi les affections les plus fréquentes, au moins la moitié des personnes interrogées dit avoir traversé, au cours des 12 derniers mois, des périodes de baisse de moral et d’anxiété engendrant au minimum des sautes d’humeur.

Résultat : 47% souffrent de troubles du sommeil, tandis que les sentiments d’isolement et de déprime progressent et touchent près d’un tiers des dirigeants ; la dépression a frappé 13% des sondés et les cas de maux de dos, de douleurs articulaires, de migraines ou encore de douleurs intestinales sont en nette augmentation.

Comme on le sait, ces troubles multiples ne conduisent que très rarement à un arrêt de travail. Seulement 10% des patrons ont pris un congé maladie au cours des 12 derniers mois, alors qu’un tiers d’entre-eux reconnaît s’être arrangé pour ne pas être arrêté par son médecin. Il faut savoir que les affaires des dirigeants qui ont été obligés de faire une pause, se sont dégradées dans 37% des cas.

Olivier Torrès : « Le capital santé des dirigeants est le premier actif immatériel de l’entreprise »

Le fondateur du premier observatoire de la santé du dirigeant, Amarok sera présent le 24 mars pour apporter un regard pertinent sur ce sujet qui touche tout le monde. Depuis de nombreuses années il mène des recherches sur la santé physique et mentale des travailleurs non salariés : dirigeants de PME, commerçants indépendants, professions libérales, artisans…

Ce professeur à l’Université Montpellier 1 et professeur associé à l’EM Lyon Business School, est l’auteur notamment d’un livre au titre explicite : « La Santé du dirigeant – De la souffrance patronale à l’entrepreneuriat salutaire ».

Olivier Torrès met en évidence les quatre principaux facteurs pathogènes auxquels les dirigeants d’entreprises sont confrontés quotidiennement, de manière très intense et conjointe, beaucoup plus que les salariés. Le stress, la solitude, la surcharge de travail et l’incertitude exposent clairement les patrons à des risques forts de maladie.

À ces quatre facteurs, le fondateur d’Amarok rajoute la défiance (le sentiment des patrons d’être mal aimés) qui s’est intensifiée ces dernières années, et qui amènerait selon lui un autre élément pathogène : le manque de reconnaissance.

Informations sur le site Internet d’Ideso

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