Rappelons tout de même que la justification de cet énorme chantier était européenne. Il s’agissait de construire un axe atlantique majeur, offrant un pendant naturel à la ligne méditerranéenne rejoignant l’Espagne par l’autre bout de la chaîne des Pyrénées.
L’objectif était bien de relier Paris à Madrid à très grande vitesse, via Bordeaux, les Landes et le Pays basque. D’où son nom : LGV Sud Europe Atlantique. Et en même temps, de rapprocher Toulouse de Paris.
Il n’en sera rien, en tous cas pendant de nombreuses années. Les finances du pays étant à sec, la LGV Bordeaux-Toulouse et la LGV Bordeaux-Irun pourraient bien rester dans les placards. Sauf preuve du contraire : terminus Bordeaux pour la grande vitesse. Une fois de plus le bassin de l’Adour risque d’être oublié.
Les 340 kilomètres entre Tours et Bordeaux auront coûté 8 milliards d'euros au concessionnaire Lisea, filiale du groupe Vinci qui a fait travailler 17.000 personnes sur le chantier.
Ce tronçon permettra à la capitale girondine d’être à seulement 2 heures de Paris. De quoi générer des retombées économiques énormes pour la métropole girondine, comme cela a déjà été le cas pour Lyon, Lille, Strasbourg ou encore Marseille, et comme ce sera le cas pour Nantes, également le 2 juillet prochain. Poitiers et Angoulême, qui bénéficieront du passage de ces TGV, se frottent les mains.
Par contre, Mont-de-Marsan, Dax, Bayonne, Hendaye, Agen et Toulouse, qui devaient être des étapes le long de ce réseau européen à grande vitesse, ont de quoi ressentir une très grosse frustration.
Réagissez à cet article
Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire