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Le Fort de Socoa, version campus

Le projet Océan Innovation, universitaire et transfrontalier vient d’être validé. Place aux métiers liés à la mer
Les travaux débuteront en septembre 2017 et la rentrée aura lieu deux ans plus tard, pour une centaine d’étudiants qui plancheront sur la glisse, la plaisance, la pêche et tous les métiers de la mer.

Depuis le temps qu’on en parlait… Sauf que cette fois, on est dans la réalité : le fort de Socoa, construit ou du moins consolidé par Vauban en 1627 va enfin retrouver son utilité en devenant une plateforme scientifique et universitaire, avec pour thème l’océan et la glisse. Il est vrai que côté glisse, le lieu est bien pourvu, avec la fameuse vague de Belharra juste à côté !

L’affaire a été conclue et officialisée cette semaine par l’Agglo Sud-Pays basque et les Universités de Bordeaux et de Bilbao, avec la présentation du programme : dès septembre prochain débuteront les travaux, avec la réfection du gros œuvre tout d’abord (toit, fondations, charpente, etc.) qui s’étaleront jusqu’à mai 2018. Après quoi, logiquement, on s’attaquera à l’aménagement intérieur, ce qui devrait nous amener à juin 2019, juste à temps pour assurer la rentrée de septembre.

Tout cela a naturellement un coût, qui n’a rien d’anodin : 7 millions d’euros, ce qui ne trouble guère les promoteurs institutionnels, l’Agglo en tête, qui assurent avoir déjà l’accord des deux régions, Nouvelle-Aquitaine d’un côté, Euskadi de l’autre, ainsi que de l’Europe. Un chiffre qui ne couvre que l’ensemble des travaux et la mise à disposition du site, mais pas le financement des recherches.

Au fait, que va-t-on y faire, à Socoa ? Simple : y étudier l’ensemble des problématiques de l’Océan, toutes les sciences liées à la mer et à la glisse : écosystèmes, ecotoxicologie marine, climatologie, etc. Le tout sous l’égide du dispositif « Ocean experiences ».

Une centaine d’étudiants, de la licence au doctorat, vont rivaliser, et chercher, chercher. Et trouver, on l’espère, des alternatives aux matériaux existants, à l’Internet des objets, au développement durable et des améliorations à apporter au milieu marin. Sous l’œil très intéressé de Quiksilver (à Saint-Jean), Tribord (à Hendaye), ou Ripcurl, Billabong, Volcom et de 130 entreprises dédiées à la mer, représentant 5.000 emplois directs et 2,5 milliards de chiffre d’affaires.

Tout cela depuis le fort de Socoa, qui dans trois ans deviendra l’un des fleurons universitaires de la Côte basque. Qui a dit « merde à Vauban » ?

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