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Les chantiers de la CCI Bayonne Pays Basque

Simplifier la vie des entreprises, les accompagner, les défendre et favoriser de nouveaux développements, parmi les priorités
cci-bayonne
La Chambre de commerce et d’industrie Bayonne Pays Basque s’est forgé des bases solides qui garantissent son indépendance et lui permettent de jouer pleinement un rôle moteur, au cœur de l’activité économique du territoire. Rencontre avec André Garreta, élu pour un nouveau mandat à la tête de l’institution…

La Chambre de commerce et d’industrie Bayonne Pays Basque s’est forgé des bases solides qui garantissent son indépendance et lui permettent de jouer pleinement un rôle moteur, au cœur de l’activité économique du territoire. Rencontre avec André Garreta, élu pour un nouveau mandat à la tête de l’institution…

BASQUE GARRETAComment intégrez-vous la réforme territoriale ?

André Garreta – Le défi des chambres territoriales est de réussir à poursuivre et à renforcer leurs missions de proximité, au sein d’une organisation régionale désormais élargie à toute la Nouvelle-Aquitaine. Notre force est d’avoir une activité fortement diversifiée qui nous rend moins dépendant des recettes fiscales. Ce qui nous a permis d’absorber moins douloureusement la chute considérable de ces dotations publiques, même si nous avons du faire de gros efforts dans notre gestion avec l’implication de tout le personnel.

izarbel-bidartVotre cœur de métier est l’accompagnement des entreprises…

A. G. – Oui, et cela touche aussi bien la création et la transmission d’entreprise que le développement et la conquête de nouveaux marchés ou encore la gestion des périodes difficiles. Nous avons ainsi mis en place une cellule de crise qui permet de soutenir les entreprises dans les moments délicats. Tout cela exige de la proximité et une collaboration avec les autres acteurs du territoire. Parallèlement, nous nous battons pour la simplification du quotidien des entreprises, mais aussi pour faire avancer des dossiers essentiels comme celui de la concurrence déloyale de la part de certains opérateurs étrangers. Autre chantier important, la réforme en profondeur du RSI (régime social des indépendants).

bayonne3bonsplansQuelle est votre action au niveau du commerce ?

A. G. – Il est important de trouver des solutions efficaces pour redynamiser le commerce de centre-ville, c’est clairement le poumon économique indispensable dans chaque commune, petite ou grande. La CCI a dénoncé le suréquipement commercial à la périphérie des villes et propose aux commerçants et aux unions commerciales de mettre en œuvre un plan de reconquête. Le centre-ville doit être un véritable centre commercial à ciel ouvert, avec une grande variété d’offres mais aussi de services (toilettes, garderie…). Il faut aussi fluidifier la circulation, mieux valoriser les enseignes ou encore prévoir des parcours aménagés pour les seniors. La chambre consulaire est là pour accompagner les commerçants, y compris pour intégrer les évolutions numériques et l’importance grandissante du commerce en ligne sur Internet.

SEMAINE INDUSTRIELe soutien à l’innovation est l’une de vos priorités ?

A. G. – C’est la clé du développement des PME. L’année dernière, nos ateliers de la performance numérique ont été suivis par 1200 entreprises. Ils sont complétés par des ateliers de créativité qui rencontrent aussi un beau succès. La CCI a également développé 4 plateformes technologiques pour favoriser l’innovation. Compositadour pour les matériaux composites, Pepps pour les systèmes interactifs innovants, Energea pour l’électronique de puissance et automatique, et désormais Adimadour. Cette dernière veut être une référence en France avec l’objectif de récupérer les « déchets » de matière première, puis de les transformer en poudre afin de les utiliser avec des imprimantes 3D.

OLATU SITEEt les clusters ?

A. G. – Leur développement reste un axe majeur avec GOazen (tourisme), Uztartu (agroalimentaire), Eurosima (glisse), Eskal Eureka (bâtiment et travaux publics), Osasuna (santé). Ils permettent de créer de belles synergies dans chaque filière. Le développement de la pépinière Olatu Leku à Anglet est un exemple très intéressant. Au départ, personne n’y croyait. Aujourd’hui, elle a fait le plein avec une vingtaine d’entreprises spécialisées dans l’industrie de la glisse et une centaine d’emplois. Ce qui nous amène à prévoir l’implantation d’un deuxième site pour faire face à la demande.

bihartean-2Que prévoyez-vous sur le plan des marchés internationaux ?

A. G. – Actuellement, 300 entreprises basques sont présentes à l’étranger. Nous voulons les aider à aller plus loin et inciter d’autres PME à se lancer à l’export. D’où la création d’un centre de formation pour les langues, d’un accompagnement (connaissance des marchés, règlementations…) avec l’appui de la CCI Aquitaine, ou encore l’accueil in situ par des grands groupes. Depuis 2002, la CCI transfrontalière Bihartean tisse des liens importants avec nos voisins du Gipuzcoa. Ainsi en 2017, nous coordonnerons le nouveau Pôle silicone liquide pour développer des applications innovantes dans le secteur de la santé.

RESOT ESTIADes nouveautés côté formation ?

A.G. – La formation est essentielle pour permettre aux entreprises du territoire d’accéder à des compétences et à des talents. C’est une valeur ajoutée fondamentale. Nous allons poursuivre nos efforts au niveau des langues, de l’Ecole des managers, du Bachelor Kedge Business School… et bien entendu au niveau de l’Estia, classée 22e école d’ingénieur en France et qui a déjà formé 2700 étudiants. Nous avons prévu la construction d’un 3e bâtiment sur la technopole Izarbel, mais aussi de lui donner un nouveau statut, celui d’Établissement d’enseignement supérieur consulaire. Nous pourrons ainsi associer à son développement d’autres CCI de la région ainsi que des partenaires privés. C’est une évolution qui permet aussi de mettre en place des complémentarités, comme cela est en train de se faire avec l’Ecole supérieure de design des Landes.

bayonne-portVous avez également une grosse activité au niveau de l’aéroport et des ports…

A. G. – La CCI est actionnaire à hauteur de 30% de la société d’économie mixte propriétaire de l’aéroport. Et nous ne pouvons que nous féliciter de l’accélération du trafic puisque l’on devrait dépasser 1,1 million de passagers cette année. Au niveau du port de Bayonne, dont nous sommes gestionnaire, l’objectif est la diversification de l’activité pour le rendre moins dépendant d’un seul gros client. Nous allons rechercher de nouvelles implantations industrielles. Enfin, il est prévu une modernisation du port de pêche de Saint-Jean-de-Luz, N°5 en France. Complétée par la création de nouveaux services et le développement de l’activité croisières.

ESTIA 3Quelles sont vos relations avec les autres CCI du bassin de l’Adour ?

A. G. – Nous avons de nombreuses complémentarités qui méritent d’être développées. Nous sommes demandeurs de coopérations plus importantes avec Pau, Mont-de-Marsan et Tarbes qui ne peuvent que nous renforcer mutuellement et surtout apporter des accompagnements et des services plus importants aux entreprises, dont un grand nombre rayonne sur tout ce bassin d’activité.

Plus d'informations sur le site de la CCI

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