Ce 105ème Tour de France devrait réserver bien des surprises, avec sa configuration très particulière : 8 étapes de plaine, 5 étapes accidentées, 6 étapes de montagne et 3 arrivées en altitude (La Rosière, Alpe d’Huez, Saint-Lary-Soulan col de Portet), avec 25 cols à se coltiner, dont 11 dans les Alpes, 4 dans le Massif central et 10 dans les Pyrénées. Le tout sera hexagonal, ou presque, hormis quinze kilomètres en Espagne, sur l’étape Carcassonne – Bagnères-de-Luchon.
On saluera en particulier son retour au Pays basque, qui n’avait plus reçu la visite de la Grande boucle depuis 2006. Et pour marquer le coup, c’est là que sera organisée l’avant-dernière étape, sans doute l’une des plus importantes de l’épreuve avec un contre-la-montre individuel de 31 kilomètres, avec en dessert le redoutable col de Pinodieta.
Concrètement et pour rappel, le parcours partira du lac de Saint-Pée, puis empruntera la route de Bayonne, la D3, traversera la forêt en direction d’Arbonne puis Arcangues, et le haut d’Ustaritz. Il redescendra ensuite via Landagoyen et Souraïde, avec la route des Cimes, considérés comme un véritable « casse pattes ».
Et enfin le col de Pinodieta, une montée de deux kilomètres, dont 1,5 à plus de 6,8% de déclivité et même… un passage à 21%. L’arrivée étant jugée sur la départementale d’Espelette, tout près du centre-ville.
Côtés villes étapes, on s’active, et on s’attend à accueillir bien du monde, d’autant que le public des Fêtes de Bayonne pourrait bien accourir sur le trajet mettre de l’ambiance, en rouge et blanc.
Les organisateurs attendent 100.000 spectateurs sur le tronçon, d’où l’installation de parkings éphémères, dans des champs, ou de campings, la mise à disposition de navettes entre les divers bourgs, voire jusqu’aux ventas de l’autre côté de la muga. Et une chaussée nickel, qui profitera aux automobilistes et aux cyclistes amateurs. Merci pour eux.
Et puisque nous n’avons peur de rien, risquons-nous à un pronostic : la victoire devrait aller à un homme frais, aguerri, à la fois rouleur et grimpeur, style Tom Dumoulin ou Christopher Froome. À moins que notre Romain Bardet, 2ème du Tour en 2016 et 3ème l’an dernier ne mette tout le monde d’accord… Le juge de Pée, en somme…
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