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Publié le Mis à jour le

L’Elan Béarnais choisit Serge Crèvecoeur

A 46 ans, le coach belge a pour mission de faire franchir un nouveau palier aux Vert & Blanc qui ont déjà rejoint le top 8 de la Pro A
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Didier Rey, président, et Didier Gadou, directeur exécutif, ont annoncé officiellement l’arrivée de Serge Crevecoeur aux commandes de l’équipe béarnaise Un beau défi à relever pour le technicien qui s’est engagé pour deux ans.

Les candidats pour prendre le relais d’Eric Bartecheky (parti au Mans) ont été très nombreux et de très grande qualité, témoignant de l’excellente image retrouvée de l’Elan Béarnais.

« Si notre choix s'est porté sur Serge Crevecoeur, c'est qu'il nous semble remplir tous les critères que nous avions préalablement définis pour mener à bien le projet de l'Elan Béarnais. C'est vrai que les candidatures ont été particulièrement nombreuses. Le choix n'a pas été évident à faire au regard de la qualité des autres techniciens que nous avons pu recevoir mais nous devions prendre une décision » a précisé Didier Rey.

« J'ai simplement envie de dire qu'il faut maintenant se mettre au travail en conservant notre objectif de gagner un maximum de matches tout en préservant voire bonifiant l'état d'esprit qui a jusqu'ici animé l'équipe ».

Après une dizaine d’années passée à la tête du Basic-Fit Brussels, Serge Crevecoeur est une référence dans le basket belge. Coach charismatique, il a permis à sa formation de passer de la D3 à la finale de l'EuroMillions Basketball League, l'équivalent de la Pro A française. En avril dernier, il a rejoint le staff de la sélection nationale belge (qui disputera l'EuroBasket à partir du 31 août prochain) en tant qu'adjoint du sélectionneur Eddy Casteels.

Serge Crevecoeur a confié ses impressions sur le site de l’Elan Béarnais.

Vous voici officiellement à la tête de l'équipe paloise après plusieurs jours d'attente...

Serge Crevecoeur - C'est vraiment une grande satisfaction pour moi et surtout beaucoup de fierté eu égard au palmarès et à l'historique de ce grand club qu'est l'Elan Béarnais. Il est normal que les dirigeants aient eu besoin de plusieurs jours de réflexion vu le nombre de candidats."

Etiez-vous tenté depuis longtemps par une expérience à l'étranger ?

S. C. - Je n'ai jamais caché mon étonnement lorsque les dirigeants palois m'ont contacté même si le Basic-Fit Brussels vient de vivre deux superbes saisons. Après, c'est vrai que j'ai toujours gardé dans un coin de ma tête la possibilité de vivre une nouvelle expérience à l'étranger. Je dis nouvelle car ma 1ère vie dans le secteur bancaire m'avait déjà offert l'occasion de travailler à Amsterdam, Munich ou encore Londres. Après 9 saisons au sein du Basic-Fit Brussels, j'estime avoir tout donné pour ce club et contribué, je pense, à écrire une des plus belles pages de son histoire. Je peux partir sereinement après cette place en finale de playoffs."

Avez-vous suivi cette saison le parcours de l'Elan et plus généralement la Pro A ?

S. C. - Oui, bien sûr, je sais que le club a effectué une très belle saison ponctuée par une 5ème place au classement général, en étant même mieux classé tout au long de l'exercice Je m'intéresse depuis longtemps à la Pro A et j'ai pris l'habitude de croiser la route de formations françaises lors de nos matches amicaux. J'ai ainsi pu échanger longuement avec Vincent Collet, Pascal Donnadieu ou Eric Girard ces deux dernières saisons. Mon père, qui était coach, m'a permis de connaître la salle de la Moutète à Orthez et a toujours été très intéressé par le basket tricolore.

On vous décrit généralement comme un manager à l'anglaise. Cette définition vous convient-elle ?

S. C. - Je vais vous répondre que ma mission principale se passera sur le terrain et sera de faire en sorte que l'on gagne un maximum de matches. C'est vrai que je suis un inconditionnel du travail en équipe, sur comme en dehors du parquet. Ce fut d'ailleurs la clé de notre succès cette saison. Je crois au partage des responsabilités. J'ai pour habitude de laisser beaucoup de place à mon staff et aux joueurs eux-mêmes car tout le monde doit aller dans la même direction. Je sais aussi que Laurent Vila est un gros travailleur et j'entends m'appuyer sur son expérience. J'ai besoin de comprendre ce club, de découvrir les gens qui le composent et cela passe par beaucoup d'échanges. Je compte être présent au Palais des Sports à partir du 22 juillet pour m'y atteler dès mon retour de vacances. L'important est que les joueurs adhèrent au message qu'on souhaite leur transmettre. Je vais discuter avec eux puis définir la future identité de cette équipe en commençant par ce qui est prioritaire à mes yeux, à savoir les options défensives.

Vous prenez les rênes d'une formation déjà composée à 80%. N'estimez-vous pas que cela complique votre challenge?

S. C. - Je considère bien au contraire que c'est un réel atout. Ceux qui me connaissent vous diront que j'aime travailler avant tout dans la stabilité, c'est un gage de réussite. Il va être important de renforcer les liens déjà existants entre les joueurs et de bien compléter le groupe car il reste encore deux ou trois joueurs à recruter.

Justement, avez-vous déjà établi un profil des éléments qui pourraient vous intéresser ?

S. C. - J'ai forcément anticipé certaines choses même sans savoir si ma candidature allait être retenue. Je sais que le choix du joueur qui va succéder à DJ Cooper pour distribuer le jeu va être important mais je ne recherche pas un MVP potentiel. Ce qui m'importe, c'est l'équilibre de l'équipe avant tout et si certains peuvent se mettre en valeur au sein du collectif que nous chercherons à mettre en place, alors tant mieux.

Vous avez disputé cette saison, comme l'Elan Béarnais, la FIBA Europe Cup. Est-ce un regret que de ne pas la jouer à nouveau ?

S. C. - Un petit peu oui mais je comprends tout à fait les dirigeants qui ont pris la décision de ne pas s'engager à nouveau (lire par ailleurs). Charge à nous d'effectuer un beau parcours en championnat pour aller décrocher une meilleure coupe d''Europe, comme la BCL par exemple, dès la saison suivante.

Vous avez parlé de la Moutète précédemment mais connaissez-vous notre région ?

S. C. - Pas vraiment même si j'étais venu en vacances dans les Landes quelquefois avec mes parents durant ma jeunesse et je connais aussi un peu Biarritz. Même si je compte bien passer beaucoup de temps à la salle, je sais que le climat est bien meilleur ici qu'en Belgique mais en disant cela, je ne vais surprendre personne !

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