Ce n’est un mystère pour personne : l’informatique d’entreprise a beaucoup gagné en complexité ces dix dernières années. D’abord, les ERP, outils, suites et autres modules informatiques sont de plus en plus sophistiqués et spécialisés. Ensuite, ils sont de plus en plus nombreux à cohabiter au sein de ce grand tout que constitue le système d’information (SI).
À côté des progiciels métiers bien connus, associés aux fonctions traditionnelles de l’entreprise (marketing, RH, compta, logistique, achats, etc.), apparaissent aussi des solutions pour couvrir de nouveaux besoins et processus métier, tels les moteurs d’ordonnancement des commandes des e-commerçants et des distributeurs omnicanal.
Au sein des grands groupes, le SI a tissé une toile d’araignée assez dense et considérable, dont on cherche naturellement à optimiser l’architecture et le fonctionnement, tout en prévenant au maximum les dysfonctionnements et ruptures liés aux applications elles-mêmes ou au réseau qu’elles forment. Il s’agit in fine de garantir une continuité de l’activité des utilisateurs.
Et pour cela aussi, il existe aussi des outils métier (car l’informatique est devenue une fonction-clé de l’entreprise), dits de NPM (Network Performance Management) ou d’APM (Application Performance Management). Et c’est ce type d’outils à dominante analytique que développe Maltem Insight Performance, ex-Alaloop, sur le technopôle Izarbel de Bidart.
Fondée en 2008 et rachetée en 2014 par le groupe de conseil Maltem (spécialisé dans l’innovation digitale), l’entreprise Alaloop a pris en 2016 le nom de sa nouvelle maison-mère. L’entité compte 22 salariés et réalise 3,2 millions d’euros de chiffre d’affaires. Elle espère recruter dans les prochains mois et cherche à internationaliser son activité, sur un marché dominé par des sociétés anglo-saxonnes et qui compterait assez peu d’acteurs français.
Une surveillance plus intelligente…
Plus que comme un simple éditeur d’outils de mesure de la performance des SI, la société se définit comme un « tiers de confiance », c’est-à-dire un partenaire capable d’assurer tout le service qu’on peut associer à ses solutions. Un positionnement bien dans l’air du temps à l’heure du cloud et du « software as a service ». Ici, le client peut donc décider d’exploiter l’outil lui-même ou d’externaliser tout ou partie du monitoring de ses SI.
Et MIP semble avoir de beaux atouts dans sa manche, puisque le « tiers de confiance » a su gagner celle d’une belle « brochette » de prestigieux grands comptes, parmi lesquels Carrefour, Lafarge-Holcim, Total, LVMH, Sodexo, ST Microelectronics, Louis Dreyfus Commodities et la SNCF. N’en jetez plus…
MIP continue évidemment de développer des solutions, vertu indispensable dans un secteur où tout bouge assez vite. Il propose d’ailleurs aux visiteurs de son site web une démo gratuite de son nouveau module de type AIOps (intelligence artificielle dédiée aux opérations informatiques).
Cet outil, appelé MARIA (pour Maîtrise Augmentée du Réseau par Intelligence Artificielle), permet déjà « de prédire des saturations réseau jusqu’à 8 heures en avance en utilisant les données riches de contrôle », avec un taux de précision qui « varie entre 70% et 90% en moyenne », autorisant la mise en place anticipée d’actions correctives.
L’outil va même plus loin : « En chiffrant le coût de la saturation à venir, MARIA permet aux équipes réseaux de prioriser le traitement des futurs incidents en fonction de l’impact sur le chiffre d’affaires ». Prévenir plutôt que guérir un SI malade : voilà donc ce qu’est en mesure de proposer à de grands groupes une belle entreprise bien de chez nous. Elle pourrait même très vite accompagner les desseins de certains sur d’autres continents.
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