Il s’agit d’un méga portique de 29 mètres de long et de 16 tonnes, enjambant les six voies, équipé d’une palanquée de caméras, douze au total, permettant de lire les plaques d’immatriculation. Ca vous rappelle rien ?
A ce dispositif il faut ajouter autant d’antennes pour la lecture des TAG (le dispositif électronique installé sur le pare-brise des camions, appelé également Free Flow) permettant un péage sélectif, sans avoir besoin de s’arrêter. Ainsi que de 6 détecteurs laser permettant de classer de façon volumétrique le type de véhicule.
Après quoi, il n’y aura plus qu’à cracher au bassinet : 4 euros, ce qui signifie qu’un transporteur conduisant un 12 tonnes va payer désormais 9,95 euros pour le trajet entre Irun et Etzegarate, en plus du montant du péage à Biriatou.
Normal, allez-vous rétorquer, ils esquintent la chaussée, avec leurs mastodontes ! Certes, mais ils transportent aussi et surtout du matériel, ce qui signifie qu’au final, c’est le consommateur lambda, vous, moi, qui se verra imputer la facture lors de ses achats…
Et dans la lancée, deux autres portiques vont être installés, ces jours-ci à Etzegarate et courant septembre à Andoain. Le Guipuzcoa se flatte ainsi d’être le premier en Espagne à implanter l’ « Eurovignette », en application d’une directive européenne.
Des réactions sur place ? Pas vraiment, bien que l’on sache que le Basque peut être ombrageux. Pour le même motif, les Bonnets rouges bretons avaient en 2013 détruit 44 radars routiers et 10 portiques écotaxe, forçant Ségolène Royal à renoncer à leur installation. On n’en est pas là pour Irun, avec le début de la perception dès janvier prochain, et des gains estimés à 10 millions d’euros par an.
Dur, dur d’être camionneur !
https://www.youtube.com/watch?v=ToIxzRZQ5q4
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