Abonnez-vous
Publié le

Les Etoiles de Pau et le tir à l’arc à cheval

A la veille du Concours complet international, zoom sur une nouvelle discipline qui fait de plus en plus d’adeptes…
CHEVAL ARC 4
Le Concours complet international 4 Etoiles approche. Il se déroulera du 24 au 28 octobre prochains au Domaine de Sers, au Nord de Pau. Les meilleurs mondiaux seront au rendez-vous et… vous aussi !

Aujourd’hui, nous vous proposons un zoom sur une nouvelle discipline qui fait de plus en plus d’adeptes et qui sera présentée en animation lors de la compétition : le tir à l’arc à cheval !

L’archerie équestre est la réunion de deux disciplines sportives traditionnelles : l’équitation et le tir à l’arc. Pour assister à cette présentation, rendez-vous le samedi 27 octobre à 18h. Six cavaliers vont participer à cette démonstration : Oringa Lionel, Jordan Havet, Alexandre Iato, Corentin Graciens et Martin Imbert.

Un sport de combat ancestral asiatique…

Si la discipline sportive est récente en France, le tir à l’arc à cheval, lui, n’a rien de nouveau : il est même l’un des arts équestres les plus anciens qui soient ! De Gengis Khan, le grand chef mongol qui partit à la conquête du monde à la pointe de ses flèches, aux tribus amérindiennes chassant le bison dans les grandes plaines, de nombreux peuples cavaliers l’ont pratiqué au fil des siècles.

Les archers modernes suivent les traces de cette tradition asiatique vieille de près de 4.000 ans : Sur un cheval lancé au grand galop, les archers doivent atteindre plusieurs cibles avec leurs flèches. Inspiré de plusieurs traditions équestres (notamment mongoles, coréennes et hongroises). Il y a encore quelques années, ce sport était organisé seulement dans le cadre du spectacle équestre.

Aujourd’hui encore, plusieurs pays comme la Hongrie, la Roumanie, la Jordanie, la Corée, la Turquie, le Japon et la Mongolie perpétuent la tradition. Chaque pays a sa propre culture d’archerie équestre qui donne lieu à différentes techniques. Deux méthodes dominent pourtant : la méthode coréenne, axée sur la vitesse du galop et la méthode hongroise, dont l’objectif est d’envoyer un maximum de flèches dans un temps très court, s’exerce idéalement sur un cheval lent.

La méthode polonaise est aussi très présente dans ce sport : lancé au galop, l’archer doit tirer sur des cibles en forme d’animaux sauvages. Actuellement, le champion du monde en titre est le Hongrois Kassai Lajos et le champion d'Europe est le Roumain Mihai Cozmei.

Une discipline rigoureuse…

« L’objectif principal de cette animation est de faire connaître cette discipline au public français. Dans les pays de l’Est, celle-ci est beaucoup plus pratiquée qu’en France » souligne Pierre Iato, directeur sportif et responsable du tir à l’arc à cheval. Le but de celle-ci est de tirer des flèches au galop dans une ou plusieurs cibles en ligne droite ou sur un parcours de chasse vallonné, mais toujours sur une piste encadrée de 30 à 150 mètres de longueur, appelée ‘’ligne de Run’’.

Toutes les cibles sont disposées verticalement, de côté, de face de dos ou même couchées sur le sol du même côté de la piste. La hauteur, la taille, l’angle et la distance entre la piste et les cibles varient selon les épreuves. Après le passage de chaque cavalier, le jury compte les points. « Au niveau du travail des chevaux, on en revient toujours aux bases, leur travail est identique aux autres disciplines équines » affirme Pierre Iato, « mais il y a une problématique supplémentaire : il faut pouvoir tirer des flèches depuis un cheval. Pour cela, on les désensibilise. Ils comprennent assez rapidement que malgré le bruit que l’arc produit, ils n’ont rien à craindre ».

« Le cheval doit rester au même rythme tout au long du parcours, la difficulté de cette discipline est de savoir allier la rapidité du cheval et la précision de l’archer » révèle Pierre Iato. Le cavalier doit en effet savoir gérer de nombreux paramètres : il doit être en rythme avec sa monture, diriger le galop et la trajectoire de son cheval et être précis dans son tir. Vitesse, maîtrise et sang-froid doivent donc être au rendez-vous. Ces contraintes font tout le charme de cette discipline spectaculaire.

En pleine expansion en France…

Le tir à l’arc à cheval est reconnu par la Fédération Française d’Equitation (FFE) depuis environ 5 ans. Depuis quelques années, sous l’impulsion d’archers passionnés comme Pierre Iato, le tir à l’arc à cheval connaît une seconde chance et son essor est fulgurant ! « On savait que cette discipline existait. Je suis archer et nous avons des chevaux à la maison, j’ai eu envie d’essayer cette discipline. Vu que la discipline n’était pas encore reconnue et ni même connue en France. Les adeptes français partaient à l’étranger pour faire les compétitions » se souvient le directeur sportif.

Les choses ont évolué puisqu’elle dispose désormais d’un circuit complet de compétition (Club, Elite…). « Aujourd’hui, cette discipline prend une ampleur phénoménale » expose Pierre Iato. La région Nouvelle-Aquitaine représente entre 54 et 55% des archers au niveau national. Sur le championnat de France, le nombre de participants double chaque année.

« C’est encore une discipline émergente » avoue-t-il. « Faire une épreuve officielle reste compliqué, car les différentes méthodes internationales ne s’organisent pas de la même manière. Par exemple elles ont toutes une distance de réalisation spécifique [150 mètres pour la coréenne, 99 mètres pour la hongroise et entre 800 et 1200 mètres pour la polonaise]. Mais à terme, nous aimerions qu’il y ait un concours de tir à l’arc à cheval avec les différentes épreuves ».

Les quelques mots d’un cavalier…

Alexandre Iato, 15 ans, fait partie du Groupe France du tir à l’arc à cheval. « Cela fait quatre ans que je pratique le tir à l’arc à cheval. J’ai découvert cette discipline par le biais de vidéos sur Facebook. Nous sommes ensuite allés voir les championnats de France et ça m’a plu » explique Alexandre. « Je m’entraine dans des centres équestres et des haras, car il faut un espace assez volumineux et plat pour pratiquer ce sport. Je fais aussi des stages équestres avec l’équipe de France et des stages individuels avec des cavaliers étrangers en France ».

« Selon moi, pour être bon dans cette discipline, il faut être un excellent cavalier » confie Alexandre Iato, « on doit avoir un équilibre constant, être dans la cadence avec le cheval pour pouvoir tirer les flèches. Un bon cavalier peut plus facilement pratiquer le tir à l’arc à cheval qu’un bon archer, car le travail avec le cheval est très important ».

« C’est un sport qui est très évolutif. Quand j’ai commencé à pratiquer ce sport, il n’y avait qu’une seule épreuve. La Fédération Française d’Equitation a progressivement organisé ces concours et de nouvelles épreuves ont été créée » affirme Alexandre Iato.

Les épreuves sont aujourd’hui davantage hiérarchisées en fonction du niveau du cavalier : les épreuves sont plus simples pour les novices et s’intensifient de plus en plus. « Je suis maintenant en Elite, ce qui correspond aux dernières épreuves » indique Alexandre. « J’ai participé à un concours international en équipe et deux autres en individuels, tout en faisant partie du Groupe France ».

Rendez-vous donc le samedi 27 octobre à 18h pour découvrir un sport spectaculaire et une discipline en plein essor… Et au trot !

Billetterie et programme complet sur www.event-pau.fr

Pour en savoir plus sur le tir à l’arc à cheval, cliquez ici

 

Commentaires


Réagissez à cet article

Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire

À lire aussi