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Un nouveau projet participatif pour la Rhune

À l’initiative du Département des Pyrénées-Atlantiques, un chantier de modernisation du site hyper touristique est dans les tuyaux…
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Le projet « la Rhune 2020 », présenté en 2017 et prévoyant certains aménagements comme une passerelle suspendue, ne se concrétisera finalement pas. On s’oriente désormais vers un projet participatif à l’échéance plus lointaine et de moindre impact environnemental et paysager.

Le site touristique de la Rhune, qui est un peu la « montagne sacrée » du peuple basque, est aujourd’hui le plus visité des Pyrénées-Atlantiques. Plus de 360.000 personnes auraient emprunté son fameux « petit train » en 2016. C’était plus que la fréquentation de l’aquarium de Biarritz ou de la cave de Jurançon.

En 2017 avait été présenté un projet d’envergure visant à moderniser le lieu et à en sécuriser l’accès : la « Rhune 2020 ». Outre une passerelle suspendue au-dessus du vide et des travaux d’accessibilité au sommet (notamment pour les personnes à mobilité réduite), un parking de 500 places, un parvis piéton et un réaménagement de la gare avaient été projetés au départ du parcours. Les 4 trains à crémaillère qui circulent depuis 1924 entre le pied et le sommet devaient aussi être complétés par deux autres, hybrides électrique-diesel et reproduisant à l’identique les modèles d’origine.

La fin de la « Rhune 2020 »…

Mais ce projet ayant localement rencontré une assez vive opposition, il s’est très vite enlisé. Le Département, qui possède le « train de la Rhune » et en a délégué la gestion à l’Établissement Public des Stations d’Altitude (EPSA), n’en sera pas moins contraint d’investir dans la modernisation des trains et de l’infrastructure, quasi-séculaires et nécessitant une remise aux normes. Pour faire avancer ce dossier sensible, il a donc constitué un comité de pilotage associant Etat, Région, gouvernement de Navarre, Département des Pyrénées-Atlantiques, communauté d’agglomération Pays Basque et les 4 communes de Sare, Ascain, Urrugne et Bera. L’opposition initiale au projet 2020, notamment incarnée par les associations de défense de l’environnement, a également été invitée à participer à ce comité de concertation, dont la première réunion s’est tenue ce mardi.

La présence de tous ces acteurs autour de la table était requise, car comme l’explique la communication du Département, le débat dépasse aujourd’hui la question du seul site touristique : il touche à l’avenir de l’ensemble du massif. Après deux années de réflexion et la production d’une première étude environnementale et paysagère par l’agence Andueza-Agor, laquelle devrait servir de base de discussion pour un projet plus équilibré, le processus de concertation peut donc commencer.

Vers un schéma d’aménagement concerté…

Les principes de celui-ci sont déjà définis et répartis entre sommet, parcours et pied de la montagne, avec des problématiques sensiblement différentes en fonction de ces 3 altitudes et parties distinctes du site. Pour le moment, ces principes ressemblent plus à des prérequis qu’à des axes de travail, et s’articulent essentiellement autour de la préservation du caractère du lieu en termes environnementaux, paysagers, patrimoniaux et culturels. La question de la remise à niveau technique de la voie et des trains reste d’actualité. À ce chantier s’ajoutent ceux d’une gestion concertée des usages (randonnée, activités sportives, chasse, élevage), du soutien au pastoralisme, de la promotion du col « comme support de valorisation touristique du territoire et des filières de production locale », ou encore de la restauration du « caractère montagnard du sommet ».

La suite, c’est une seconde phase d’étude pour le cabinet Andueza-Agor, qui organisera dans les mois qui viennent des ateliers avec les parties prenantes pour réaliser de premières esquisses. Le processus débouchera sur un schéma d’aménagement du site qui sera présenté en Commission Départementale de la Nature, des Paysages et des Sites (CDNPS).

 

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