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Publié le Mis à jour le

Un SPIRou au Pic du Midi

A partir de 2020, il s’installera au sommet en espérant découvrir de nouveaux mondes habitables autour des naines rouges
OCTOBRE ROSE 65 pic

Avouons-le, on connaît davantage les aventures de Spirou que l’œuvre de Schopenhauer. C’est l’époque qui veut ça. Aussi faut-il prendre comme un clin d’œil le nom que les scientifiques de l’IRAP (Institut de recherche en astrophysique et planétologie) à Toulouse ont donné à un instrument permettant notamment la découverte de nouveaux mondes habitables autour des naines rouges, voisines du Soleil…

Il est évident qu’il faut expliquer. On se lance : la spectropolarimétrie consiste à mesurer les spectres optiques, autrement dit les longueurs d’ondes, en la couplant avec celle de la polarisation de la lumière. Il s’agit d’un domaine d’étude né de l’astrophysique et donc en astronomie, elle sert à déterminer la force ou l’existence d’un champ magnétique stellaire. Voilà voilà.

Et plutôt que d’écrire des bêtises, on cite sa notice : « L'objectif scientifique prioritaire de SPIRou est de détecter des planètes de type Terre dans la zone habitable d'étoiles de faible masse et de mieux comprendre le rôle des champs magnétiques dans le processus de formation des étoiles et des planètes. Ses capacités spectropolarimétriques devraient notamment lui permettre de corriger en partie les perturbations de vitesse radiale induites par l'activité magnétique, et d'apporter des réponses aux nombreuses questions relatives à l'impact des champs magnétiques sur la formation et l'évolution des étoiles. » C’est là qu’on regrette d’avoir fait Lettres et pas Math Spé…

En clair, SPIRou doit permettre de dénicher des exoplanètes en orbite autour des 200 naines rouges, ayant des caractéristiques proche de notre Terre. De plus, en collaboration avec la Nasa, il va observer la naissance des étoiles et des planètes.

Et pourquoi nous intéressons-nous subitement à cette technique de pointe ? D’abord parce qu’elle a été mise au point à Toulouse. Et parce que d’ici 2020, une copie conforme de SPIRou, dénommée SPIP, va venir équiper le télescope Bernard Lyot du Pic du Midi, juché à 2.877 m d’altitude et doté d’un miroir primaire de 2m, constituant la principale sentinelle astronomique sur notre sol.

Du coup, le magazine Spirou, que nous avons tous lu dans notre enfance, et depuis chez le dentiste, a pris le train en marche, ou le télescope au vol, et a déjà consacré dans sa rubrique « Le labo » un premier épisode d’un reportage BD sur le SPIRou, par le crayon du dessinateur Jean-Yves Duhoo.

Une manière ludique de s’intéresser à l’univers, pas vrai ? Nous, on file prendre des cours de rattrapage en sciences, étoiles, voie lactée et tout ce qui s’ensuit !

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