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Pêche à la pibale : dites 47 !

Pour avoir accès au mini poisson le plus cher au monde, c’est compliqué. Ils ne sont que quelques dizaines à avoir le droit de la capturer
PIBALES

La pibale, vous connaissez ? Ou la civelle, c’est la même chose (ángulas en espagnol). Une vraie aventurière qui lors de son voyage est la proie des prédateurs, des tortues, des oiseaux marins et des pêcheurs. Aujourd’hui plat de roi, elle était celui du pauvre au début du siècle dernier et servie même dans les cantines scolaires, quand elle n’était pas donnée aux poules.

Tout cela a bien changé de nos jours. Car le goût venant, la demande a été forte, si forte que l’on n’en trouve plus guère en nos contrées, en l’occurrence dans l’Adour, quelle remonte lors des marées à l’occasion des pluies d’automne, avant de s’enterrer dans le sable ou la vase dans la journée et de ne sortir que la nuit, moment propice à la pêche.

Les connaisseurs parlent même du meilleur moment, le fameux « point noir », qui correspond à la nouvelle lune.

Sur l’Adour, la pêche est donc ouverte, mais il y a peu de chance que vous y participiez : ils se sont que 47 à en avoir le droit, entre Urt et le pont de Vimport. A eux, à leur niveau, de respecter les quotas, qui sont pour la saison de 75 tonnes au plan national, dont 5 % pour nos pêcheurs (2.700 Kg).

Et avec quoi pêche-ton ce petit bonheur ? Avec son petit tamis (oui, c’est bien écrit, pas son fiancé de la veille) qui permet comme son nom l’indique, de tamiser l’eau, placé au bout d’un manche de trois mètres de long.

Et puis, si vous avez le bonheur d’en avoir par la suite dans votre assiette, sachez qu’un caquelon en terre est préférable pour sauvegarder ses saveurs, avec un fond d’huile d’olive sur lequel on dépose 100 à 150 grammes de pibales, auxquelles on ajoute une pincée de piment d’Espelette.

Humez, prenez votre temps, et dégustez. Ce n’est que du bonheur. Cher, mais du bonheur !

 

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