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    Coronavirus : et si on en profitait pour… lire ?

    Alors que s’ouvre une période exceptionnelle pour tous les Français, PresseLib’ vous propose comme toujours de voir le verre à moitié plein. Et si on en profitait pour bouquiner un peu ?
    SALON LIVRE
    Si nos habitudes se voient chamboulées par l’épidémie de coronavirus et les mesures de confinement, c’est peut-être une occasion rêvée d’en adopter de nouvelles. Pendant les prochains jours, on vous aide à rester positifs avec quelques suggestions.

    Puisque l’heure semble au confinement, nombre d’entre nous seront appelés à passer un certain temps chez eux, plus ou moins volontairement. Mais pas question de sombrer dans la psychose en restant scotché aux chaînes d’information, surtout quand on a sous la main le meilleur des moyens de s’évader en restant chez soi, à savoir un bon livre. Par exemple ce livre qu’on nous a offert à Noël et que nous n’avons pas encore eu le temps d’ouvrir… Ou celui qui dort depuis des lustres au sommet de notre pile d’ouvrages « à lire un jour ».

    Faut-il vraiment rappeler qu’avec les mots croisés et autres sudokus, la lecture demeure l’un des principes fondamentaux d’une bonne hygiène mentale, et donc physique ? On se souvient notamment d’une étude publiée par l'Université de Yale il y a 4 ans, et selon laquelle lire plus de 3h30 chaque semaine prolongerait très sensiblement l’espérance de vie.

    À ce régime, nous aurions 23% de chances de moins de décéder qu’un non-lecteur dans les 12 années à venir. Oui : lire, ce n’est que du bonus ! Même en cas d’allergie, cela vaut donc le coup d’insister un peu…

    Répandre le virus de la lecture…

    Beaucoup n’auront pas attendu notre conseil pour s’installer confortablement dans un fauteuil et tourner des pages. Il y a un an, en amont du salon du livre, une autre étude de l’institut Ipsos avait souligné que 88% des Français se déclaraient spontanément « lecteurs ».

    Plus de neuf sondés sur 10 indiquaient avoir lu au moins un livre pendant les 12 mois précédents. Dans ce laps de temps, les lecteurs avaient en moyenne dévoré 17 livres au format papier et 4 au format numérique. Les plus grands lecteurs (plus de 20 livres lus par an) étaient au passage les lectrices et les plus de 65 ans.

    Est-ce que la période qui s’ouvre fera encore grimper ces statistiques réconfortantes ? Difficile à dire à ce stade, mais on aura noté quelques signes avant-coureurs, à commencer par les récents pics des ventes d’exemplaires de « La Peste », qui ont culminé fin janvier à 1.700 unités écoulées en une semaine.

    Sur l’ensemble du même mois, les ventes du célèbre roman d’Albert Camus auraient doublé par rapport à celles de janvier 2019. Fin février, il s’en vendait encore 800 exemplaires en une semaine. Et cette fièvre acheteuse a aussi gagné l’Italie, ou « La Peste » a été propulsée en à peine un mois sur le podium des ventes de livres via les sites e-commerce.

    Au-delà de l’anecdote, on n’est naturellement pas obligé d’en rester à ce sujet des épidémies, peut-être un peu trop contagieux par les temps qui courent… Quelques idées ? Et bien d’abord, pourquoi pas « consommer » un peu local et faire d’une pierre deux coups ?

    Les pays de l’Adour sont plutôt bien fournis en petits éditeurs indépendants aux profils très divers, qui publient de nombreux ouvrages sur la région, des romans, des polars, des rééditions de classiques d’auteurs d’ici… Et puis pour les plus courageux, pourquoi ne pas se réconcilier avec nos grands auteurs français, souvent bien plus accessibles et modernes qu’on l’imagine (à cause de quelque mauvais souvenir de banc d’école…) ?

    Pour ceux qui préfèreraient malgré tout jouer à se faire peur (ou à relativiser), ou bien qui voudraient rester dans le thème du moment, on rappellera que nombre d’autres auteurs se sont attaqués à ce sujet des épidémies, de Sophocle (Œdipe roi) à Stephen King (Le Fléau) en passant par La Fontaine (Les Animaux malades de la peste), Jack London (La Peste écarlate) et Gabriel Garcia Marquez (L’Amour au temps du choléra).

    Nobellisé en 1982, l’écrivain colombien déclarait d’ailleurs avoir « toujours aimé les épidémies ». Si celles-ci pouvaient du moins contribuer à répandre chez nous le virus de la lecture, ce serait toujours ça de pris !

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