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Safran Helicopter Engines redécolle à Bordes et à Tarnos

Après une période délicate, le groupe qui va fêter ses 80 ans, annonce l’embauche de 120 personnes et confirme de gros investissements sur son « usine du futur » landaise…
TURBOMECA

Le nouveau patron du leader mondial des turbines d’hélicoptère, Franck Saudo, s’est félicité du gain de parts de marché au niveau international qui va permettre au groupe de monter ses cadences de fabrication pour produire 900 moteurs contre 730 l’année dernière. Ceci, malgré les difficultés persistantes de ce secteur d’activité soumis à une concurrence féroce.

C’est une très bonne nouvelle, d’abord pour les 5.620 collaborateurs de Safran Helicopter Engines (dont 2.380 à Bordes et 1.430 à Tarnos). Mais aussi pour toute la région qui va bénéficier de ce redécollage.

Une excellente occasion de fêter dignement le 80e anniversaire de Safran Helicopter Engines, le 20 septembre prochain. « Fondée par l’ingénieur polonais Joseph Szydlowski, la société Turbomeca a ouvert ses portes en 1938 à Boulogne-Billancourt, près de Paris. En octobre de cette même année, son premier équipement aéronautique, le compresseur centrifuge S39 destiné à un moteur Hispano-Suiza, volait pour la première fois à bord d’un Dewotine D520 ». Des temps forts sont prévus dans le monde entier, avec comme dénominateur commun la convivialité.

Le leader mondial de la motorisation d’hélicoptères a fabriqué déjà plus de 72.000 moteurs depuis sa création, pour quelque 500 clients répartis dans 155 pays.

Cap 2020 pour Tarnos…

Le site landais, engagé dans le projet de « l’usine du futur », bénéficie d’un investissement de 60 millions d’euros. En effet, Tarnos a été choisi pour devenir le « pôle mondial support », permettant de prêter aide, assistance et réparation aux 2.500 clients du groupe.

Cette modernisation répond à une consigne très précise : diminuer de 50% les cycles d’intervention sur les moteurs en maintenance. Ce qui doit faire passer le délai de 100 à 50 jours, permettant une drastique réduction des coûts et un réaménagement positif des process industriels.

Les différents spots du site vont être très clairement différenciés : d’un côté la réparation proprement dite des moteurs ; de l’autre celle des pièces et à part, le domaine administratif.

Tarnos deviendra ainsi le grand centre européen des activités réparation, accueillant 50% des moteurs en souffrance. Un pari sur l’avenir, et sur la qualité des hommes.

De nombreuses innovations…

Safran Helicopter Engines poursuit le développement de ses moteurs. Par exemple, avec le lancement de la famille Aneto à Helitech : une étape majeure qui est l’aboutissement d’un important programme d’acquisition et de maturation de technologies démarré voici plusieurs années. Aujourd’hui, le groupe est en position de proposer une solution de motorisation compétitive et de nouvelle génération pour le marché des hélicoptères super-mediums et lourds, prête pour une entrée en service dès le 4ème trimestre 2018. Le premier vol de l’Aneto-1K s’est effectué en mars 2017. L’industriel italien Leonardo l’a sélectionné pour motoriser l’hélicoptère bimoteur AW189K. Bah.

Comme nous en avons déjà parlé, l’usine de Bordes va fabriquer les moteurs du révolutionnaire hélicoptère à haute vitesse d’Airbus. Le Racer (Rapid and Cost-Effective Rotorcraft) sera optimisé pour voler à une vitesse de croisière de plus de 400 km/h. Son objectif sera de valider le meilleur compromis entre vitesse, compétitivité, respect de l’environnement et performances en mission.

Safran Helicopter Engines a déjà pris le virage des moteurs hybrides qui combinent des turbines à gaz et à électricité.

Le groupe est également en point au niveau de l’impression 3D. Ainsi, Safran Power Units développe l’impression de composants aéronautiques en 3D, en collaboration avec l’Australien Amaero Engineering. La fabrication en série a débuté. L’objectif est de réduire le poids des pièces, mais aussi d’ouvrir de nouvelles voies pour l’innovation.

 

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