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L’alternance ouvre des horizons

Arkema Lacq-Mourenx accueille une vingtaine de personnes dans le cas de formations en alternance : une véritable culture d’entreprise…
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Comme chaque jeudi, en collaboration avec le Greta Sud-Aquitaine, nous vous proposons dans la rubrique « Avenirs et métiers », un coup de projecteur sur des parcours en alternance ou sur les nouveaux métiers du numérique. Rencontre avec Marc Jofroit, responsable emploi et formation de Arkema Lacq Mourenx.

L’alternance est-elle inscrite dans la culture de l’entreprise ?

Marc Jofroit – Oui, depuis longtemps sur le site de Lacq Mourenx. Mais en plus, cela fait partie de la politique du groupe Arkema qui demande à tous ses établissements français d’avoir un taux de contrats en alternance correspondant à 5% de l’effectif en CDI. Ici, nous sommes au-dessus avec une vingtaine d’alternants (en équivalent temps plein) chaque année pour un effectif de 330 personnes. Les services ressentent un besoin naturel et mesurent le fait que cette formule permet parfois de confier des sujets que l’on n’a pas le temps de traiter.

Vous travaillez beaucoup avec le Greta Sud-Aquitaine ?

M. J. – Quatre personnes en alternance sont accueillies chaque année dans le cadre de la préparation du Bac Pro Procédés Chimiques Eau et Papier Carton, en collaboration avec le Greta et le lycée Marie Curie à Mourenx. Nous avons prévu de passer à 5 par an pour tenir compte de futurs départs à la retraite en augmentation. C’est clairement pour nous une bonne manière de préparer nos futures ressources. Au-delà ce cette collaboration, nous accueillons aussi des alternants à différents niveaux, jusqu’à Bac +5.

Recherchez-vous des profils particuliers ?

M. J. – Non. Nous recrutons des personnes venant d’horizons très variés, des moins de 30 ans comme des plus de 50 ans, de plus en plus de femmes. Notre choix est directement lié au profil des candidats, à leur motivation, à la performance que laisse entrevoir leur personnalité…

Quels sont les métiers concernés ?

M. J. – La palette est très large. Pour le niveau BTS/Bac+2, il peut s’agir de postes d’assistant manager, d’assistant technique ingénieur ou dans la maintenance industrielle ; au niveau licence, ce peut être dans la logistique ; le niveau Bac +4 et +5, avec des écoles d’ingénieur en chimie, le QHSE et le génie industriel.

Comment se passe leur accueil ?

M. J. – Il est très complet et se déroule sur 2 à 3 jours. Nous avons, en effet, des contraintes fortes sur le plan de la sécurité et de la sûreté (plan Vigipirate), avec le contrôle des personnes qui entrent sur la plateforme. Le parcours comprend, par exemple, une formation spécifique pour utiliser le masque de fuite, une information sur le groupe et sur notre établissement. Les nouveaux venus sont ensuite accueillis par leur service qui leur donne tous les éléments liés à l’activité et à leur sécurité. Enfin, chaque alternant a un tuteur qui l’accompagne tout au long du contrat et qui assure le lien avec la partie formation et les équipes pédagogiques.

Que visent les personnes en Bac Pro ?

M. J. – En général, la personne faisant un Bac Pro en alternance recherche une nouvelle orientation, au niveau de son cursus scolaire ou souhaite changer de métier. Nous pouvons accueillir ainsi des menuisiers, des électriciens, des personnes venant de la vente ou de la manutention. Ils y voient la possibilité d’exercer un métier qui leur plait, des opportunités d’emploi et souvent une ouverture vers des grandes sociétés offrant des conditions solides.

Pouvez-vous nous donner des exemples de parcours ?

M. J. – Nous avons sélectionné un jeune en situation d’échec au lycée de Mourenx, en pariant sur son sérieux et son envie de respecter ses engagements. Résultat, il a parfaitement réussi son Bac Pro et a été embauché. Autre expérience très positive, avec une jeune femme étrangère, installée depuis un an et demi en France, ne parlant pas très bien la langue mais ayant fait des études scientifiques dans son pays. Elle a montré une grande capacité d’adaptation et, désormais, elle poursuit des études à l’université. Je peux citer également un ancien salarié de la chimie : à 54 ans, il a passé son Bac Pro puis nous lui avons confié des missions d’intérim qui l’ont amené pratiquement jusqu’à la retraite. Enfin, une reconversion réussie avec une personne ayant travaillé dans une société de location pendant 10 ans et qui avait suivi, il y a longtemps des études supérieures de chimie. Il est sorti major de sa promotion de Bac Pro, nous l’avons embauché et il devrait évoluer vers un poste chef opérateur.

Votre conclusion ?

M. J. – Il y a plein de profils atypiques. Comme pour tout recrutement, il faut savoir donner sa confiance quand le profil est intéressant. Notre premier objectif est d’accompagner les alternants pour leur permettre de décrocher le diplôme. Et quand cela se passe bien en entreprise, une proposition de contrat peut suivre. Sachant que nos besoins sont multiples entre de bons opérateurs et des personnes qui pourront évoluer vers différentes missions.

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