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RÉTRO 2023Pierre Nerguararian : « la passion de créer des emplois industriels sur Lacq »

La mobilisation du président de Chemparc et de ses équipes porte ses fruits : les bonnes nouvelles s’enchaînent, entre implantations de poids et développements spectaculaires.
ZOOM – Pierre Nerguararian : « la passion de créer des emplois industriels sur Lacq »
Pierre Nerguararian et Patrice Bernos, directeur général, forment un tandem gagnant à la tête de ce groupement d’intérêt public (GIP), créé en 2003. Au cœur de la stratégie de reconversion puis de redéploiement du bassin de Lacq, ils sont de très efficaces facilitateurs dans cette aventure collective tout à fait unique, qui entre aujourd’hui dans une nouvelle dimension.
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En effet, 8.000 emplois ont été maintenus sur le bassin de Lacq, autant que dans les années 1980, au plus fort de l’exploitation du gisement de gaz. C’est exceptionnel ! « Au vu de la tendance actuelle, nous pouvons viser le cap des 10.000 emplois dans 10 ans » se réjouit le président de Chemparc. Avec M2i, BioBéarn, Toray CFE, Lacq Hydrogen, Alpha Chitin, Caresser, Elyse Energy, Noveal, Novasep… les investissements s’accélèrent.

Comme toujours, Pierre Nerguararian fait preuve d’une grande humilité malgré cette remarquable réussite, mettant en exergue l’anticipation des pionniers, le travail collectif et une volonté largement partagée. « Tout s’est joué dès la découverte du gaz. Les ingénieurs d’Etat du début ont attiré l’attention sur le fait que cette richesse majeure aurait une fin, et qu’il fallait déjà penser reconversion. Le message a été transmis sans relâche. Et nous récoltons aujourd’hui les fruits de cette lucidité » insiste t-il.

« Un pays sans industrie est un pays sans avenir »

Mais, clairement, nous n’en serions pas là sans ces personnalités fortes qui se sont mobilisées pour l’avenir du bassin de Lacq, telles Pierre Nerguararian. « J’ai toujours cru en la réindustrialisation de ce territoire que je connais bien pour y avoir été ingénieur au début des années 1990, puis pour avoir dirigé Total Exploration Production France de 2004 à 2007 ».

Depuis une dizaine d’années, cet homme passionné poursuit sa mission, de manière bénévole, à la tête de Chemparc pour attirer des entreprises innovantes et porteuses de futur : un véritable chef d’orchestre qui a su favoriser une œuvre collective exemplaire. « Tout le monde avance dans le même sens. Ce qui rend notre aventure unique et puissante. Créer des emplois industriels ici, est une passion pour moi, un plaisir que j’aime faire partager. D’autant plus que je rejoins ceux qui affirment qu’un pays sans industrie est un pays sans avenir ».

Avec Patrice Bernos, qui assure l’opérationnel depuis 12 ans, la complicité n’est pas un simple mot. Parfaitement sur la même longueur d’onde, et avec la même discrétion, ils ont construit une plateforme riche de multiples connexions qui accélèrent la réussite de l’ensemble.

Chemparc a été complété par ChemStart’Up en 2011, et tout le monde s’est retrouvé autour d’axes de développement majeurs, comme la transition énergétique et la chimie verte.

Un changement de braquet…

Inauguration du nouveau site de M2i LifeSciences

Le premier acte du redéploiement du bassin de Lacq a été la décision de la Communauté de communes de racheter les quelque 200 hectares de friches industrielles. Mais aussi de procéder à leur dépollution avec les industriels, afin de pouvoir mettre à disposition des terrains Seveso. Un foncier qui permet d’accueillir à la fois des panneaux solaires, un méthaniseur XXL et de nouvelles industries.

« La création du GIP Chemparc, en 2003, a fait suite à un Comité interministériel consacré notamment à l’avenir du bassin de Lacq après la fin de l’exploitation du gaz. C’est le sous-préfet Michel Oster qui a été chargé de la mise en place d’une organisation à même de mobiliser les énergies et faire travailler tout le monde ensemble. Mission réussie » rappelle Patrice Bernos.

« Jusqu’en 2013, la prospection d’industriels donnait peu de résultats. Elle ciblait des grands groupes, et n’apportait pas de réponses adaptées aux sollicitations de petites et grandes PME-PMI. Une réflexion a été lancée avec la Communauté de communes Lacq-Orthez pour repenser la stratégie » précise Pierre Nerguararian.

« Deuxième acte important : il a été décidé de privilégier une orientation autour de la transition énergétique et de la chimie verte. Il n’y a pas de transition énergétique sans chimie, notamment la chimie des matériaux et la chimie du vivant ».

Clairement, l’union sacrée de tous les acteurs du territoire et l’importance du foncier disponible sont des atouts majeurs pour l’attractivité industrielle du bassin de Lacq. « Par rapport à d’autres territoires concurrents, nous avons aussi un avantage décisif : la puissance électrique disponible. Elle conditionne le développement des énergies renouvelables » souligne Patrice Bernos.

« Cette puissance électrique vient principalement de la centrale nucleaire de Golfesh située dans le Sud-Ouest , prés de Toulouse via des lignes très haute tension installées à l’époque pour Péchiney, avec un terminus à Os-Marsillon. Identifié poste source, il peut être augmenté pour recevoir des énergies renouvelables ».

« Nous avons désormais la capacité d’attirer des projets fortement capitalistiques. Aujourd’hui, les projets en cours ou à l’étude représentent plus de 400 millions d’euros d’investissements d’ici 2025, générant la création de 450 emplois » se réjouit Pierre Nerguararian.

Grâce à la labellisation « Site industriel clé en main », le bassin de Lacq a désormais accès à des grands projets sélectionnés dans le cadre de France 2030.

Informations sur le site internet de Chemparc

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