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    Je dis ça, je dis rien…

    Au temps pour moi… Et autres subtilités sadiques
    laya-idee

    Etant donnés les 173 commentaires que vous avez laissés suite au billet de la semaine dernière, manifestant votre immense enthousiasme (!!!), les corbeilles de fleurs (condoléances ?) envoyées à la Rédac’ de PresseLib’, les ballotins de chocolats (plussss de pralinés siouplaît), sans oublier les parfums (Moi, c’est Angel de Mugler hein, merci d’avance), je me suis sentie comme obligée de vous refaire un billet sur la bonne langue française, parce que c’est officiel, ce sont vos préférés ! Enfin, je crois…

    Avec le temps, vrai que vous vous débrouillez mieux en français, cette langue sadique qui glisse ses mesquineries à chaque phrase. Pourtant, il reste des erreurs, basiques, que tout le monde commet allègrement. Tenez, « autant pour moi », celle-là, elle est juste énorme. C’est niet ! De quoi ? Vous ne me croyez pas ? Allez, je suis magnanime, je vous laisse cinq minutes pour aller farfouiller sur Internet, dans le dico de Mémé, et vérifier qu’on écrit bien « au temps pour moi » … Alors ? Qu’est-ce que je vous disais ?

    Une autre, facile à vous rentrer dans le coco : on n’écrit jamais, mais vraiment JAMAIS : « quelque soit » … Quel(s) que soi(en)t, si vous voulez, ou quel(le)s que soi(en)t, ça oui, mais quelque soit, JAMAIS, JAMAIS, JAMAIS, capito ? L’autre vicelard de la bande, c’est quelquefois, car à de très rares exceptions près, il s’écrit presque toujours en un seul mot.

    Allez, avouez, vous la faites toutes et tous, celle-là, non ? Rassurez-moi, vous êtes humains, pas vrai ? Bon, la suivante, elle devrait être basique, mais comme je me fatigue de la dépister un peu partout, on va la recaler une bonne fois pour toutes : parmi et malgré ne prennent JAMAIS de « s ». C’est facile, c’est JAMAIS. Ok ?

    Dans la phrase, « les reines se sont succédé », où est la faute ? Tic-tac, tic-tac, buzzzzz… Y a pas de faute ! Je sais, ça remonte à loin, mais vous vous souvenez le participe passé, l’auxiliaire être, placé avant, après, le complément d’objet indirect COI, tout ça… C’est vague ? Ouais ben, c’est pourtant ceci qui explique cela…

    Ne commettez pas l’erreur effroyable d’omettre (ouf, je l’ai placée) que « commettre » et « omettre » n’ont pas le même nombre de « m », (petit truc mnémotechnique : omettre c’est moins, donc un seul m, commettre c’est plus, donc deux). Vous vous en serez aperçus de vous-même.

    Apercevoir, un seul p. Je ne vais pas vous l’expliquer pendant des heures, parce que votre neurone chaufferait, mais évitez d’écrire « elle s’est permise » même si vous parlez d’une femme. Comme je sens que j’ai plombé l’ambiance avec mon auxiliaire être au-dessus, je ne voudrais pas virer rébarbative, mais c’est un peu du même acabit côté explication.

    Cent et vingt ne prennent un « s » que s’ils sont multipliés et non suivis par un autre adjectif numéral. Parce que, avis aux journalistes de BFM, cent Z euros et vingt Z euros, c’est moche et puis voilà. Et les quatre Z amis, c’est interdit aussi ! Je sais, ça vous en met un coup au moral… Je n’évoquerai pas les verbes appeler et rappeler qui, dans le genre sadiques se posent là.

    Dis maman Toy, pourquoi « j’appelle » et « nous appelons » ? Parce qu’au présent, il n’a qu’avec nous et vous qu’il aura un seul « l », mais toujours deux « p » (qui valent mieux qu’un), mon doudou des îles.

    Les terminaisons des verbes du 3ème groupe vous donnent des envies de suicide littéraire ? On comprend. Si « je peins » (ou « je peinds), « tu vend », « il résoud », vous paraissent raisonnables, on vous offre un abonnement à la version digitalisée du Bescherelle et on envoie une couronne mortuaire à votre ex prof de français qui vient de se tirer une balle…

    Enfin bon, moi je dis ça, je dis rien…

    Gracianne Hastoy

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