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Prix littérairesLe Palois David Diop triplement bien placé

Avec son second roman « Frère d’âme », le maître de conférences à l’UPPA est en course pour le Fémina, le Goncourt et le Renaudot. Le succès est déjà là…
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Dans quelques jours, on célèbrera - à défaut de fêter – le centenaire de la fin de la Première guerre mondiale. Et on peut s’attendre à une avalanche de livres dédiés à ce thème, historiques pour la plupart, encore que beaucoup ait déjà été écrit sur le sujet.

Nombreux sont aussi les romans et nous avons tous en mémoire ceux d’Alain (Souvenirs de guerre), de Maurice Genevoix (Ceux de 14), Jean Giraudoux (Retour d’Alsace), Joseph Kessel (L’Equipage), Henri Barbusse (Le Feu), Blaise Cendrars (La main coupée), Roland Dorgelès (Les Croix de bois), Roger Vercel (Capitaine Conan) et même Céline (pour la première partie du Voyage au bout de la nuit).

Il est toutefois des combattants que l’Histoire a un peu oubliés : les tirailleurs sénégalais, la fameuse Force Noire formée de soldats originaires des colonies françaises en Afrique, évoqués toutefois par Jean-Pierre Pécau (L’Homme de l’année) où il est imaginé que le soldat inconnu enterré sous l’Arc de Triomphe de Paris est un tirailleur sénégalais ; Thierry Bonneyrat (Demba Diop, la force des rochers) ; Julien Monier (Sang noir) ; ou Frédéric Blier (Amère patrie).

Mais tous ces (très estimables) romans risquent d’être éclipsés par la sortie d’un roman titré « Frère d’âme » (Le Seuil), dans lequel le narrateur combattant, Alfa Ndiaye, raconte crument l’horreur du carnage sur « la terre de personne », c’est-à-dire le champ de bataille, où son ami d’enfance, Madempa Diop a perdu la vie. Pour le venger, il rampe vers les lignes ennemies, tue, éventre, égorge et découpe des mains, en guise de butin de guerre et symbole de sa folie.

David Diop, l’auteur est bien connu des étudiants palois puisqu’il officie à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA), depuis vingt ans, en tant que maître de conférences, avec comme spécialité la littérature du 18ème siècle, en même temps que celle d’Afrique d’expression française.

Il y a six ans, il s’est fait connaître du grand public avec 1889, l’attraction universelle (L’Harmattan). Frère d’âme est donc son second roman, qui a été sélectionné pour figurer dans la liste des Prix Goncourt et Renaudot, avec quelques chances de succès.

On saura le 7 novembre s’il est consacré en décochant le Prix Goncourt. David Diop fait partie du dernier carré avec Paul Greveillac, Thomas B. Reverdy et Nicolas Mathieu. Le verdict sera rendu au restaurant Drouant à Paris par un jury présidé par Bernard Pivot et composé de Pierre Assouline, Tahar Ben Jelloun, Francoise Chandernagor, Philippe Claudel, Paule Constant, Didier Decoin, Virginie Despentes, Patrick Rambaud et Eric- Emmanuel Schmitt.

Le Palois est aussi en course pour le Prix Renaudot qui sera décerné le même jour, ainsi que pour le Fémina qui sera attribué ce lundi 5 novembre.

Mais qu’il soit consacré ou pas, la lecture de son ouvrage est hautement conseillée par la rédaction !

 

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