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La pelote basque frappe à la porte des JO 2024

Ce mercredi vers 16h30, les représentants de la FIPV présenteront une candidature comme « sport additionnel » pour les Jeux de Paris…
Ce n’est pas la première fois que la discipline et ses déclinaisons flirtent avec les jeux olympiques. Et tout particulièrement à Paris, où elles ont toujours été au rendez-vous.

Le projet que l’équipe dirigeante de la Fédération internationale de pelote basque (FIPV) vient présenter ce mercredi à la commission de Paris 2024 en charge des sports additionnels n’a rien d’anecdotique. On pourrait même dire que la candidature que le président Xavier Cazaubon détaillera devant Jean-Philippe Gatien et Aurélie Merle va dans le sens d’une longue histoire.

Une histoire de sport ancestral directement issu de l’antique jeu de paume, d’abord, mais aussi une histoire olympique ayant commencé en 1900… à Paris. Les JO étaient certes encore loin de leur rayonnement actuel, et l’épreuve de pelote s’était alors résumée à un petit « derby » France-Espagne.

Aucune médaille de bronze n’avait été décernée, et la victoire espagnole dut attendre 2004 pour être officiellement inscrite par le CIO au palmarès des JO. Il s’agit ainsi de la première médaille d’or jamais obtenue par nos amis ibériques.

La pelote ne fit son retour aux JO qu’en tant que sport de démonstration, et ce fut encore… à Paris, en 1924. On la retrouvera ensuite à Mexico, en 1968, et à Barcelone en 1992, avec ce même statut et dans des pays évidemment plus concernés que d’autres.

Mais outre cette riche histoire, la pelote a pour elle d’autres atouts, à commencer par sa dimension populaire, résolument non élitiste, et une bonne orientation à l’international, avec un tissu de fédérations qui s’étoffe et comprend déjà, au-delà des pays d’Amérique latine, les États-Unis, la Chine, le Canada, la Belgique ou l’Iran. Et puis nous parlons d’un sport parfois très spectaculaire, dont on n’aurait aucune raison de douter du caractère télégénique.

Gagner en lisibilité…

Pour l’équipe de la fédération internationale, entre autres composée des vice-présidents Lafitte et Echeverria ou du délégué Jean-Michel Idiart, l’enjeu sera donc de convaincre la commission sur ce qu’elle pourrait a priori considérer comme des freins naturels.

Le premier d’entre eux est certainement ce problème de lisibilité qu’on connu à leur niveau certains sports comme le rugby. Ainsi, les fédérations internationale et française de pelote reconnaissent respectivement 12 et 22 spécialités différentes, fonctions du mode de jeu (main nue, cesta punta, paleta, etc.), de l’aire de jeu (trinquet, fronton) et du format individuel ou en équipe de deux.

On peut être sûr que nos experts seront attendus sur ce point précis. Mais le FIPV aura des arguments. Il est engagé depuis un moment dans une démarche de simplification autour du fronton et de quatre disciplines, tandis que le « frontball », jeu créé en 2008 au Pays basque, pourrait remplir un certain nombre de critères d’accessibilité et d’universalité. Il se veut en tout cas un moyen d’unifier les pratiques.

En dépit donc d’une liste finale qui s’annonce restreinte et d’une forte concurrence, qu’incarnent à la fois d’autres aspirants à la reconnaissance (pétanque, squash, ski nautique) et sports déjà retenus pour 2020 (surf, softball, karaté), on peut dire que la pelote sera un candidat très sérieux, qui conserve quelque chance d’emporter une décision annoncée pour décembre 2020.

Et puis comme dit le proverbe (en vigueur à Paris comme ailleurs) : jamais deux sans trois…

Informations sur le site de la Fédération internationale –cliquez ici

Fédération française - cliquez ici

Comité organisateur de Paris 2024 - cliquez ici

 

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