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JO de surf 2024Biarritz et Hossegor en concurrence

C’est officiel, Basques et Landais vont s’affronter pour décrocher l’organisation des épreuves olympiques. Chaud devant, au moment où les meilleurs mondiaux arrivent sur les sports hossegoriens…
SURF HOSSEGOR 1
Ce lundi, la cité balnéaire basque s’est donc portée candidate pour accueillir les compétitions de surf des Jeux Olympiques de Paris 2024. Le Sud des Landes en avait fait de même auparavant. Les deux voisins partiront ainsi en ordre dispersé, ce qui les affaiblit face à de sérieux concurrents. Dommage !

Vous avez pu suivre avec PresseLib’ les différents épisode de ce feuilleton qui, espérons-le, ne tournera pas mal, au détriment de ce territoire basco-landais réputé mondialement comme temple du surf et comme capitale des industries de la glisse.

Pourtant, tout avait bien commencé en octobre dernier, quand les Landes et le Pays Basque avaient annoncé en grande pompe leur décision de présenter une candidature commune, sous la bannière #wesurf2024.

De nombreux champions, du surf et d’autres disciplines, comme Amélie Mauresmo, Zoë Grospiron, Nathalie Dechy, Mathieu Crépel, Edouard Delpero, Tom Carroll et Miky Picon étaient présents à Biarritz, pour cette officialisation. Mais aussi, le président de la Fédération française de surf, Jean-Luc Arassus, ou encore des chefs d’entreprise et même Franck Riboud, l’ex patron de Danone. On y a cru.

A cette occasion, le pool basco-landais semblait avoir trouvé la bonne vague : « Cette candidature offre le plus beau terrain de jeux qui soit en Europe avec 30 kilomètres de plages, 15 spots mondialement connus, un environnement 100% naturel adossés à un savoir-faire incontestable en matière d’organisation de grands évènements mondiaux. L’unique étape française du Championnat du Monde WSL se déroule depuis plus de 30 ans entre Hossegor, Seignosse et Capbreton, le dernier championnat du Monde ISA organisé en Europe s’est tenu en 2017 sur la Grande Plage de Biarritz ».

Le spot unique qui divise…

Le problème est venu du cahier des charges dévoilé par le Comité d’organisation des JO : il impose un site unique pour toutes les épreuves, alors que la candidature commune des Landes et du Pays Basque prévoyait de disputer les épreuves sur plusieurs spots à Biarritz, Hossegor, Capbreton et Seignosse.

Finalement, donc, Basque et Landais ont décidé de faire bande à part et de s’affronter. Une situation qui rend particulièrement mal à l’aise les nombreux acteurs de cette filière majeure du bassin de l’Adour. N’était-il pas possible de trouver un accord pour se donner toutes les chances de l’emporter ? Sachant que, au-delà du choix du spot dédié à la compétition, il y avait matière à déclencher des retombées significatives pour tout le monde.

D’autant plus qu’avec le label « Terre de Jeux 2024 » veut permettre d’impliquer les territoires qui s’engagent dans une démarche globale autour des JO. Avec des initiatives concrètes portant à la fois sur le déploiement des actions de Paris 2024 et sur le lancement de leurs propres actions.

Il peut s’agir d’événements et célébrations autour des Jeux ; de programmes pour valoriser les bienfaits du sport, en matière d’éducation, de santé, d’inclusion, d’actions favorisant le changement de regard sur le handicap ; d’accompagnement des athlètes locaux ; d’investissement dans les infrastructures, en devenant Centre de préparation aux Jeux (CPJ) pour accueillir les délégations étrangères, en rénovant ou en construisant des équipements sportifs d

Résultat, cette candidature commune qui faisait sens et qui avait un poids quasi incontournable s’est sensiblement affaiblie. Et cette division envoie un message négatif au Comité d’organisation.

Même si le président, Tony Estanguet, en bon Béarnais peut comprendre l’influence des chapelles locales, vu de Paris il semblera absurde que deux voisins se déchirent ainsi.

Dans ces conditions, la concurrence peut reprendre du poil de la bête. Et en premier, Lacanau qui bénéficie de toute la puissance de feu de la métropole bordelaise, que ce soit au niveau des stars du monde du sport ou de celui des partenaires de dimension mondiale.

Une surprise pourrait aussi venir de Tahiti avec son mythique spot de Teahupoo qui offre toutes les garanties de superbes vagues au mois de juillet, alors que nos côtes sont plutôt sujettes au calme plat ; on peut également imaginer une tentation du Comité de donner un coup de pouce à ce territoire français du bout du monde.

Le cinquième candidat, La Torche en Bretagne, aura du mal à exister dans ce combat. On croise les doigts pour que soit Biarritz, soit Hossegor l’emporte.

Le verdict devrait tomber au printemps prochain, à la veille des JO de Tokyo qui accueilleront les premières épreuves de surf de l’histoire olympique.

Tony Estanguet et son équipe vont, d’ici là, éplucher les candidatures et particulièrement les volets économique et écologique.

En attendant, Hossegor sera le centre du monde, cette semaine. Les stars du surf féminin et masculin débarquent pour une manche du World Championship Tour avec le Quiksilver Pro et le Roxy Pro – lire notre article, cliquez ici

Nul doute que les débats fuseront autour de ces candidatures aux JO de surf.

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