, ce vendredi soir à 20h30 au Molière (Mont-de-Marsan).
Arlequin, personnage archétypal du théâtre populaire italien, apparaît en France dans les pièces de Regnard et se démultiplie chez Marivaux, qui en admet un dans une petite dizaine de ses pièces, dont le célèbre Jeu de l’amour et du hasard. Comédie en un acte, son Arlequin poli par l’amour, moins connu et représenté pour la première fois en juillet 1720, nous relate l’histoire éternelle d’un amour idéal qui élèverait l‘esprit. Ici, c’est la fée qui se refuse à épouser Merlin et qui jette son dévolu sur un Arlequin en apparence plus naïf qu’ambivalent, mais que transforme son amour pour la belle bergère Silvia. La pièce est mise en scène par Thomas Jolly, qui a déjà reçu de prestigieuses récompenses pour son travail sur le Henry VI de Shakespeare.
2- 30 kms à pied, Les Ateliers d’Armando, ce vendredi soir à 20h30 au Studio 40 (Soorts-Hossegor).
L’intrigue pour le moins loufoque de ces 30 kms à pied, comédie en 5 actes de Jean-Claude Martineau, donnerait presque à elle seule envie de faire le déplacement : deux néo-retraités font une fugue à pied pour échapper au joug de leurs épouses. Jacques est un randonneur aguerri, mais André plutôt du genre pantouflard : il va obliger son camarade à faire étape à Piron-sur-Ajasse et à planter leur tente… sur la place du village. Le lendemain matin, réveillés par la fanfare municipale, les deux compères vont excessivement « romancer » leur petite aventure auprès des habitants surpris, se faisant passer pour des malheureux et déclenchant bien malgré eux un véritable élan de solidarité. S’ensuit une série de péripéties décalées… Mais peut-être pas si caricaturales.
3- L’Horloger d’Eva Braun, Théâtre du Sentier & Compagnie El Paso, ce vendredi soir, 20h30, et demain soir, 20h30, salles voûtées du château d’Orthe (Peyrehorade).
Plus grave, cette pièce créée en 2011 par Bernard Da Costa s’inspire de la dernière lettre d’Eva Braun, « adressée à un SS à qui elle a confié une montre pour qu’il la fasse réparer par un prisonnier du camp de Sachsenhausen-Oranienburg ». Dans ce huis clos imaginaire souvent représenté, la compagne d’Hitler se retrouve dans son bunker avec un jeune soldat désespéré et ledit prisonnier de camp, horloger de son état. Eva Braun se persuade que si ce dernier parvient à réparer toutes ses montres, alors le Reich aura gagné la guerre. Surréaliste ? Métaphysique ? Chacun se fera son idée.
4- Variations énigmatiques, Compagnie Les affamés, ce samedi à 21h, Salle Capranie (Ondres).
Cette pièce à suspense d’Éric Emmanuel Schmitt, créée au Théâtre Marigny en mars 1996 et archi-représentée depuis, met aux prises Abel Znorko, Prix Nobel de littérature, et Erik Larsen, obscur journaliste, qui disputent à propos d’amour sur l’île norvégienne où vit retiré le premier, auquel vient rendre visite le second pour l’interviewer, invité et pourtant reçu à coups de fusil. La compagnie des Affamés parle de « thriller psychologique haletant » fondée sur la cascade de révélations renversantes que se font les deux protagonistes.
5- Le Bourgeois gentilhomme, Compagnie Les Pieds dans l’eau, ce samedi à 20h30 à la salle de cinéma de Pouillon.
Dans le cadre de l’automne théâtral de Pouillon, la compagnie-atelier des Pieds dans l’eau joue ce samedi ce monument national qu’est notre Bourgeois gentilhomme, pièce qui jadis « régala » le roi Louis XIV. Violette Campo, qui a déjà travaillé (entre autres) sur le Malade imaginaire, assure la mise en scène, et l’école de musique de Mourenx la partie musicale de Lully. Faut-il revenir sur Monsieur Jourdain, le bourgeois qui veut aller montrer son habit par la ville et cherche ridiculement à s’ennoblir ?
6- RTT, Théâtre de Bégaar, ce dimanche, 15h30, à la salle des fêtes de Carcen-Ponson.
Dans cette pièce de Stéphane Titeca, « bricoleur de divertissements », 5 femmes prennent 5 jours de RTT pour s’en aller consoler Amélie, trompée et plaquée par un compagnon infidèle. L’auteur fait lui-même le topo sur la page de la pièce (qu’on peut lire en ligne) : « Toutes différentes, ces femmes vont disserter pendant 1h20 des hommes et des crèmes amincissantes. Mais même si elles ne sont pas là pour ça, qui sait si elles ne tomberont pas amoureuses d'un de ces affreux hommes qu'elles semblent tant détester ? » Pour amateurs d’humour piquant… On parle tout de même de « la première pièce féministe écrite par un macho ».
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