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Sérieuse menace sur les airials landais

Les chênes de la Haute Lande, et pas seulement eux, sont en danger avec les maladies mais aussi avec les travaux fonciers qui perturbent le drainage
AIRIAL LANDES 6
Auprès de mon arbre, je vivais heureux, chantait Brassens au siècle dernier. S’il était encore parmi nous, il s’inquièterait comme beaucoup sur le sort de nos chênes, en particulier ceux des airials des Landes, qui sont fragilisés.

Existe-t-il des remèdes ? A quoi se rend-t-on compte qu’un chêne dépérit ? Tout d’abord, des rameaux et des feuilles, situés à l’extrémité des branches, tombent, et le feuillage jaunit. Ensuite la transparence de la cime s’aggrave, avec une chute prématurée des feuilles, une décurtation anormale (la chute de rameaux vivants d’un, deux ou trois ans), des nécroses apparaissent sur l’écorce, sous forme de crevasses.

Et à un stade avancé de la maladie, des écoulements noirâtres suintent par ces fissures. Il est de temps de sortir dans votre jardin voir si ce n’est pas le cas. Enfin, si vous n’avez que des fraisiers, pas besoin de vous déplacer. Tout cela fait qu’en l’espace de deux ou trois ans, le roi des forêts peut passer de vie à trépas. Et le phénomène touche les jeunes comme les vieux, et de tous diamètres.

Les raisons de cette mort lente sont diverses. Un choix inapproprié de son emplacement, sur des sols superficiels, irrégulièrement alimentés en eau ou secs en été ; une alimentation hydrique déficiente, type plateau, fond de vallée, sol pentu ; des peuplements trop denses, qui favorisent la progression des parasites. Et enfin, des travaux d’amélioration foncière inadéquats, entrainant un impact négatif du drainage.

C’est naturellement sur ce dernier point que l’on doit se pencher en priorité. Les recommandations sont claires : tout d’abord, surveiller ses forêts et ses arbres, afin de dépister précocement les attaques parasitaires ; régénérer uniquement l’espèce de chêne adaptée au lieu ; et dans les lieux mélangeant chênes sessiles et pédonculés, précipiter sa délivrance.

Abstrait, tout cela ? Pas vraiment quand on sait que les chênes peuplant les airials de la Haute Lande seraient en danger, pour avoir été abandonnés à leur sort. Pire, les travaux menés sans précautions par les bulldozers et autres engins ont parfois modifié la nappe phréatique et touché leurs racines.

Ajoutons les phénomènes naturels, tels les tempêtes, les sécheresses, les hivers rigoureux, les attaques de champignons et autres insectes défoliateurs, et nous obtiendrons une vue d’ensemble, pas vraiment folichonne, du problème.

Conclusion : il est temps qu’on s’empare du problème, ça urge !

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