« Et toi, alors, tu vas la passer où ta retraite ? » - « Ah, bah, suis trop vieille, je crois qu’ils vont m’abattre ! » - « Mais pourtant, tu ponds encore ? » - « Oui, mais tu sais ce que c’est, pas assez rentable, tout ça, ils vont me plumer, je te dis ! »
Cet échange vous a donné la chair de poule ? On se calme, ma cocotte. Grâce à deux entrepreneurs, Fabien Sauleman et Sébastien Neusch ainsi que Elodie Pellegrain, ingénieur agronome, pas poules mouillées pour deux sous, la start-up Poulehouse est née dans la Haute-Vienne. Une vraie poule aux œufs d’or.
Car au bout de dix-huit mois de pondaison, les poules de notre pauvre société harassée par la surproductivité, en baisse de régime, sont envoyées directement à l’abattoir. Pourtant, elles auraient encore de beaux œufs devant elles.
C’est ce constat qu’ont fait nos ingénieurs agronomes, leur donnant l’idée de créer Poulehouse, la première « maison de retraite » pour cocottes, de luxe ou pas. On a ainsi vu naître le refuge « La Maison des Poules » sur un terrain de 16 hectares, en plein Limousin, - pas vraiment une cage à poules ou à lapins ! - et un partenariat éclore avec quatre éleveurs bio de l’Eure, la Somme, le Loiret et l’Eure-et-Loir.
A ce jour, 250.000 œufs Poulehouse ont été vendus, avec la satisfaction pour le consommateur de faire un acte militant pour le bien-être animal. Avec comme slogan : « L’œuf qui ne tue pas la poule ! »
Original, utile, et efficace. Le genre d’initiative dont on aurait juré qu’elle n’existerait que quand les poules auraient des dents, et qui nous fait sentir comme une poule qui aurait trouvé un couteau !
Mais c’était oublier que vieille poule fait bon bouillon, ou du moins bon œuf ! Allez, viens poupoule, viens poupoule, viens…
Photos : page Facebook de Poulehouse
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