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Bonne nouvelle : le foie gras carrément plébiscité

Considéré comme faisant partie du patrimoine gastronomique, 86% comptent en manger pendant les fêtes de fin d’année, le jugeant indispensable
FOIE GRAS 7
Très bonne nouvelle donc pour cette filière sinistrée à la suite de deux attaques virales successives : le consommateur sera au rendez-vous et les commandes affluent. Dormez tranquilles, il y en aura pour tout le monde !

Selon une enquête réalisée par le CSA pour le Cifog, le Comité interprofessionnel qui rassemble la filière, les Français accordent une large confiance à la production française du foie gras. Ils sont 8 sur 10 à estimer que la production française est une garantie de qualité gustative.

97% des Français s’accordent à dire que « le foie gras fait partie du patrimoine gastronomique français » et 88% qu’il « participe au rayonnement de l’art de vivre et de la culture gastronomique française dans le monde ».

En effet, le foie gras est un véritable ambassadeur du savoir‐faire culinaire à la française à travers le monde, qui bénéficie de la reconnaissance officielle « patrimoine culturel et gastronomique protégé en France » depuis 2006.

Les Français conscients des difficultés de la filière

93% des Français se disent conscients de l’augmentation des difficultés rencontrées par la filière suite à la crise liée à l’influenza aviaire. En conséquence, ils sont près de 9 sur 10 (89%) à s’attendre à une augmentation des prix. Près de 8 sur 10 (79%) pensent également que le nombre de produits disponibles lors des fêtes de fin d’année va diminuer.

Les consommateurs estiment dans une très large majorité que la crise à laquelle ont été confronté les professionnels du foie gras n’altèrera pas la qualité de ce mets, voire même l’augmentera. En effet, 85% des consommateurs de foie gras estiment que sa qualité gustative sera inchangée ou augmentée. Il en va de même concernant la qualité sanitaire pour 80% des consommateurs.

La peur de manquer de foie gras pour les fêtes de fin d’année provoque une partie de l’envolée des commandes, mais cette dernière est largement due à la fidélité des clients et à leur envie de foie gras. C’est bon pour le moral, même si les professionnels souffrent toujours…

Avec le vide sanitaire imposé pour éradiquer le virus de l’influenza aviaire H5N8, qui suivait le H5N1 (en 2016), la production de foie gras a sensiblement baissé, d’autant plus que les éleveurs ont eu du mal à récupérer des canetons. Résultat, la production atteindra péniblement 10.000 tonnes contre près de 15.000 en année normale. Cependant, elle devrait permettre de répondre à la demande pour la période de Noël.

Autre bonne nouvelle, les exportations ont pu reprendre avec le feu vert de l’Organisation mondiale de la santé animale. Le Japon peut à nouveau être approvisionné, ainsi que des marchés comme Singapour et Taïwan.

En raison de cette forte demande, mais aussi des investissements importants qui ont été imposés aux éleveurs (biosécurité notamment), les prix devraient être en hausse de 10% à 15%. Nul doute que les consommateurs comprendront et soutiendront encore plus les producteurs en achetant en masse.

Si les mesures prises devrait permettre de contrer une nouvelle attaque et de la circonscrire rapidement pour éviter un abattage massif (4,5 millions de canards abattus avec le H5N8), la menace plane toujours avec le passage des oiseaux migrateurs porteurs de virus.

De toute manière, la relance de la filière est compliquée. Pour comprendre l’ampleur du problème, il suffit de regarder les chiffres de la production de canards : elle est tombée de 38 millions de têtes en 2015, à 29 millions en 2016 et 23 millions cette année.

Alors oui, toute la filière compte sur la fidélité et le soutien des consommateurs pour l’aider à retrouver une santé solide et à redevenir ambitieuse.

 

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