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Créateurs et Passionnés

Créateur 2019Michael Ehmann, « Naturellement pop-corn »

A Bézeril dans le Gers, Nataïs inaugure un silo et prend de nouvelles initiatives envers les agriculteurs pour conforter sa position de leader européen…
NATAIS
L’enjeu dévoilé par Michael Ehmann est d’innover pour se distinguer sur le plan mondial en produisant un pop-corn avec une contribution positive en matière d’agroécologie. Le chef d’entreprise veut anticiper l’avenir avec une démarche responsable.

« Sans les aides financières de la Région, de la communauté de communes du Saves, et de la commune de Bézeril, nous n’aurions peut-être pas construit ces silos », dévoilait Michael Ehmann lors de l’inauguration d’un nouveau site de stockage. Une unité d’une contenance de 12.000 tonnes qui permettra de recueillir du maïs à éclater ainsi que du tournesol.

Cette inauguration a été l’occasion pour le président de Nataïs de présenter le projet « Naturellement pop-corn », un concept lié au développement durable et au respect de l’environnement lesquels s’appuient « sur trois piliers, détaille Michael Ehman, qui sont la nutrition et la santé, le terroir et le territoire, et l’agronomie et son environnement ».

Il s’agit de se positionner avec un produit aux arômes naturels et à terme à 100% sans huile de palme mais avec de l’huile de tournesol élaborée dans la région. Ensuite il est question de défendre l’agriculture familiale qui concerne une centaine d’agriculteurs et de construire un modèle pour chacun d’eux avec dans l’idée qu’ils intègrent la filière tournesol.

Le green-tillage et la capture de carbone…

Enfin, le point le plus important pour le président de Nataïs est la technique du green-tillage, dont le but est d’aller vers une réduction du travail du sol par l’emploi de couverts de féveroles et phacélie pour favoriser le stockage de carbone dans le sol qui peut être évalué à 1 tonne par hectare.

« C’est un pari naturellement pop-corn, souligne Michael Ehmann, car nous pourrons mesurer grâce au numérique le taux de carbone stocké dans le sol, dès lors on arrive à la valeur ajouté que nous voulons partager avec les agriculteurs en leur proposant entre 60 € et 80 € par tonne ». Les 220 maïsiculteurs partenaires de Nataïs sont invités à s’engager dans cette voie dans les cinq prochaines années.

Ils ont dit…

Catherine Seguin, préfète du Gers : « Nataïs est un très bel exemple d’une entreprise vertueuse. Vous avez le soutien de l’Etat par votre investissement dans l’agroécologie ».

Christian Daignan, maire de Bézeril : « Notre commune compte 127 habitants et Nataïs emploi 130 salariés. Chez nous le plein emploi on connaît ».

Hervé Lefebvre, maire de Samatan et président de la Communauté de communes du Saves : « Nataïs c’est le fleuron de notre territoire composé de 94% de terre agricole. Nous bénéficions de la présence de cette entreprise au travers des retombées fiscales et de l’emploi. Nous l’avons très vite désenclavé avec le Conseil départemental en installant la fibre optique ».

Philippe Martin, président du Conseil départemental : « La vraie question est de prendre en compte le danger qui concerne les sols, Il s'agit de la lutte contre l'artificialisation des sols et de la mutation de l'agriculture intensive. Nous ne devons pas stigmatiser les agriculteurs. La biodiversité c’est le combat à mener pour les générations de demain ».

Franck Montaugé, sénateur du Gers : « Il faut souligner les efforts des agriculteurs pour l’environnement et les services rendus par l’agriculture. Quant au PSE (paiements pour services environnementaux), ils permettront aux agriculteurs de percevoir une rémunération en échange de prestations fixées par un contrat de droit privé. Une loi sera prochainement votée ».

Carole Delga, présidente de la Région Occitanie : « Nataïs c’est un vrai porte-drapeau qui donne l’exemple pour monter que l’agriculture va vers le respect de l’environnement. Nous souhaitons qu’il y ait d’autres Nataïs dans le Gers. Plus de 45% du budget de la Région va vers l’agriculture. Il faut donner de la fierté à nos agriculteurs. Dans ce projet de silos, la Région a financé près de 900.000 euros ».

Nataïs en bref

  • 220 producteurs de maïs à éclater et partenaires de Nataïs,
  • 130 salariés,
  • 40 pays clients (35% de part de marché en Europe),
  • 43 millions d’euros en chiffre d’affaires en 2017 dont 90% à l’export,
  • 167 millions de sachets micro-ondables vendus à l’export en 2017,
  • 27.000 tonnes de maïs vendues en 2017.

Informations sur le site de Nataïs

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