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Créateurs et Passionnés

La famille Phalip et les Salaisons de l'Adour

A Louey en Bigorre, une remarquable histoire de réussite industrielle, mais aussi une très belle histoire de famille…
Presse Lib’ a toute les qualités du monde (si, si !) mais un grand défaut : il ne permet pas de ressentir les odeurs.

Bon, il n’est pas le seul, la télé et la radio non plus, mais en la circonstance, nous aurions aimé vous faire partager ces délicieux effluves de jambon qui charment les narines de quiconque pénètre dans l’antre des caves des Salaisons de l’Adour. L’occasion de raconter une belle histoire d’ici.

Nous sommes au sortir de la Seconde guerre mondiale, lorsque Fernand et Edmond Phalip créent leur salaison sur les monts des Cévennes. L’affaire marche bien, les amenant à créer la marque « Montagne noire » dans les années 60. Dix ans plus tard, Fernand reprend seul l’exploitation tarnaise, avec l’aide de son fils Jean, créant une nouvelle appellation, le « Jambon des Cévennes »

Mais, quelques années plus tard, ils sentent l’importance de se rapprocher du jambon de Bayonne qui commence à peine à se donner les moyens de retrouver les chemins de la qualité et de… l’IGP (Indication géographique protégée).

Ils anticipent parfaitement, dès les années 80, alors que l’IGP Jambon de Bayonne, portée par Bernard Dupont, n’est encore qu’une intention (et une volonté). Forte certes, mais compliquée à mettre en œuvre. La famille Phalip est déjà installée depuis longtemps à Ibos, aux portes de Tarbes quand l’IGP est portée sur les fonds baptismaux en 1998.

Auparavant, en 1997, Jean et Nadine Phalip, secondés par leurs enfants Jean Gaël et Jean Ronan créent les Salaisons de l’Adour. On peut reconnaître le sceau de la maison grâce au numéro 27, indiquant qu’il a été affiné par les Phalip.

C’est le début d’une belle aventure, qui n’a rien d’années noires. Quoique… La famille Phalip et le consortium du Noir de Bigorre s’associent, faisant des Salaisons de l’Adour le salaisonnier officiel des jambons de la filière du Noir de Bigorre (une race qui faillit disparaître dans les années 80), frappé du sceau NB suivi du numéro affineur « 1 » qui atteste de son origine.

A quoi vient s’ajouter peu après le jambon de Bayonne Bio, sans colorants ni nitrates, avec un salage au sel de Salies-de-Béarn appliqué à la main et 100% naturel. Du grand art, pour un goût et une saveur inégalables.

Aujourd’hui, la dernière génération des Phalip, Jean Gaël et Jean Ronan, lorgnent sur l’étranger. Installés à Louey et à la tête d’un stock de 100.000 jambons qui ne demandent qu’à être dégustés, ils sont déjà implantés en Europe mais aussi en Corée du Sud, au Japon, à Taïwan, à Singapoure ou encore au Mexique.

Pour Jean Ronan, une des priorités de l’entreprise familiale est de se rapprocher des filières sensibles aux problématiques du bien-être animal et de l’environnement. Ainsi pour le Bayonne, « nous allons vers ceux qui ont le label Rouge porc fermier » précise Jean-Ronan Phalip, ajoutant aussitôt : « Nous sommes conscients que la diminution de la consommation de la viande et des charcuteries est inéluctable. Alors, nous investissons énormément sur la qualité pour compenser la baisse des quantités. Tout repose sur la sélection d’une matière première locale remarquable (100% produite dans le Sud-Ouest de la France). Mais nous faisons aussi évoluer constamment nos processus de fabrication, ne serait-ce que parce que la viande évolue elle-même en permanence ».

Bref, les Salaisons de l’Adour sont une belle histoire de réussite industrielle ; une très belle histoire de famille, aussi.

Information sur le site des Salaisons de l’Adour

Entreprise sélectionnée par le Crédit Agricole Pyrénées Gascogne

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