Aussi incroyable que cela puisse paraître, une plantation de coton a vu le jour au beau milieu de champs de maïs et tournesols, plus communs en ces terres gasconnes. Un phénomène unique en France.
Il aura fallu une idée saugrenue, un projet lancé un peu comme une bouteille à la mer, et trois intrépides compères pour le rattraper avant qu’il ne sombre dans les profondeurs du néant.
En 2016, Yohan de Wit, commercial en matériel agricole, Médéric et Samuel Cardeillac, ses beaux-frères, ont au départ l’envie de diversifier leurs cultures. « Et si on plantait du coton ?... » suggère alors Yohan. Quelques discussions et grattements de tête plus tard, l’idée est validée. Va pour du coton !
Parce que ces trois là n’ont visiblement peur de rien, et qu’il s’avère que les plantations de cette fibre n’existent nulle part ailleurs dans l’Hexagone. Si l’opération réussit, ce sera donc une grande première.
Quelques clics sur Internet (grimoire du 21e siècle) pour pousser les investigations, et voici que les six premières graines arrivent. Un peu perplexes, nos apprentis sorciers les plantent…et attendent. Et ça marche ! Cocorico, le coton peut pousser au pays du foie gras !
Au printemps 2017, ils en sèment sur deux hectares après avoir investi et adapté leur matériel agricole (nouveau défi technique) à la plante tropicale. Six mois plus tard, la récolte s’élève à 100 kg de fibres de coton. Visiblement, la terre et le climat gersois plaisent bien à cette culture, qui ne nécessite pas -ou peu- d’irrigation.
Nos agriculteurs se renseignent alors sur la filière du textile, de la matière première au produit fini, pour créer leur propre marque… de polo. Un polo qui, de fil en aiguille, restera 100% français puisqu’entièrement réalisé sur le territoire. Tricotage, teinture, découpage, couture et broderie, sont dès lors confiés à des entreprises nationales.
Un logo (un plant de coton à trois branches) et un nom de scène plus tard (Jean Fil), voici donc les premières collections en vente sur leur site jeanfil.fr .
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