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Créateurs et Passionnés

La Fidèle en vedette au festival de Saint-Sébastien

Co-productrice de deux films projetés lors de ce 68ème Zinemaldia, la société domiciliée à Urrugne continue de mettre à l’honneur le cinéma basque avec des créations originales...
ZINEMALDIA 1
Lancée en 2014 et dirigée par Jokin Etcheverria, La Fidèle est cette année en lice pour la Coquille d’or avec l’Akelarre de l’Argentin Pablo Agüero, un film qui nous replonge dans le Pays basque du temps d’Henri IV et des procès en sorcellerie.

La société de production basque La Fidèle avait déjà quelques belles références à son actif. Elle a notamment participé au singulier « Dantza » de Telmo Esnal, drame musical de toute beauté, dédié à la danse basque et en partie tourné en Nouvelle-Aquitaine. Ce film, petite merveille visuelle, avait remporté un prix au Zinemaldia 2017, puis fait partie l’année suivante de la sélection officielle (hors compétition).

L’an dernier, avait été projeté au festival un autre film coproduit par La Fidèle, « Agur Etxebeste ! », comédie en langue basque d'Asier Altuna et du même Telmo Esnal, la suite d’« Aupa Etxebeste ! » (2005), un des grands succès commerciaux du cinéma basque. On se souvient également que l’an dernier, La Fidèle avait lancé un appel à projets pour la production d’une websérie en euskara, en collaboration avec le Next Station Club de Bilbao. La production devait commencer cette année.

Et cette année, justement, La Fidèle revient encore au Zinemaldia, avec non pas un mais deux nouveaux films, lesquels ne devraient pas manquer de faire parler d’eux. Le premier, « Nora », concourt dans la section Zinemira (dédiée au Pays basque) pour le Prix Irizar (doté de 20.000 euros).

Sa jeune réalisatrice, Lara Izagirre, avait déjà connu les honneurs d’une sélection en 2015 avec son « Un Otoño Sín Berlin », film qui avait valu un Prix Goya du meilleur espoir féminin à l’actrice madrilène Irene Escolar.

En route pour la Coquille d’or ?

Son nouveau film, en bonne partie tourné entre Hendaye et Saint-Jean-de-Luz et projeté en ouverture vendredi dernier, relate le road-trip en Dyane 6 d’une jeune trentenaire le long de la côte basque. Le but du voyage ? Nora veut que les cendres de son grand-père fraîchement décédé aillent reposer auprès de celles de sa grand-mère. Un film touchant qui réservera quelques surprises au spectateur en termes d’apparitions : l’on y retrouve quelques locaux de l’étape mais aussi Itziar Ituño, la Raquel Murillo de la série La casa de papel.

Second film coproduit par La Fidèle et au menu de ce 68ème festival du film de Saint-Sébastien, l’« Akelarre » du réalisateur argentin Pablo Agüero, en partie tourné à Sare, figure quant à lui dans la sélection officielle. Il a également été projeté pour la première fois vendredi. L’Akelarre (de « Aker », le bouc, et de « larre », la lande) est dans la mythologie basque le lieu où se réunissent les sorcières pour leurs rituels.

L’action de ce film nous ramène en l’an de grâce 1609. La jeune Ana rejoint d’autres filles de son village pour aller danser dans les bois. Toutes sont arrêtées et accusées de sorcellerie par le juge Rosteguy (Pierre de Lancre), qui conduisait alors une chasse aux sorcières dans le Labourd à la demande du roi Henri IV. Le juge entreprend de faire avouer à ces filles ce qu’elles savent de « cette cérémonie magique au cours de laquelle le Diable est censé adouber ses servantes et s’accoupler avec elles ». Projet lauréat d’un prix international Arte Kino (dans le cadre du Forum de coproduction Europe-Amérique latine de 2017), cet « Akelarre », qui sortira dans les salles espagnoles début octobre et en France début 2021, est aujourd’hui en lice pour la Coquille d’or.

Il y aura de la concurrence, c’est certain, mais c’est déjà une belle réussite pour la jeune maison de production d’Urrugne. Le reste, ce serait la cerise sur le gâteau basque…

Plus d’informations sur le site internet, cliquez ici

 

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