Que faire des vieux avions ? Les refourguer à des compagnies exotiques ? La morale autant que la sécurité l’interdisent. Car les avions ne se cachent pas pour mourir ; ils sont conduits dans des cimetières aériens où ils sont « déconstruits ».
Une spécialité très rare, très pointue, très exigeante, exercée par la société Tarmac Aerosave, créée en 2007 par Philippe Fournadet, qui vient de démanteler et de recycler son 125e avion.
Cette filiale des groupes Safran et Airbus a confirmé ses investissements sur le site bigourdan, au niveau de la capacité de stockage des avions, mais aussi pour développer des hangars destinés à la peinture des avions gros-porteurs. En tout, ce sont 120.000 mètres carrés supplémentaires qui sont programmés.
Au fait, la « déconstruction », comment ça marche ? Facile : en première étape, on vidange l’ensemble des fluides, tels que le kérosène, l’huile, l’eau. Après quoi on procède à la récupération de tout ce qui a une quelconque valeur, sièges, électronique, avionique, qui seront revendus en pièces détachées.
Après quoi seulement on peut trancher la carlingue, à l’aide d’une scie à câble diamantée. Depuis sa création, Tarmac a ainsi démantelé 125 avions, correspondant à plus de 60.000 pièces déposées. Et plus de 90% des pièces sont aujourd’hui recyclées.
Mais en réalité, c’est une prestation complète et unique en Europe que propose Tarmac Aerosave avec le stockage (500 avions en stationnement) et la maintenance des appareils en plus du démantèlement.
La progression spectaculaire du trafic aérien et la nécessité de renouveler les flottes d’avions sont très prometteuses pour l’avenir de Tarmac Aerosave qui est désormais sur un rythme de 25 avions démantelés par an.
Le chiffre d’affaires, qui était de 13 millions d’euros en 2014, s’est envolé à plus de 40 millions deux ans après. Une performance remarquable pour cette entreprise qui emplois déjà 130 personnes à Tarbes-Lourdes et 70 à Teruel en Aragon.
Tarmac Aerosave a de grandes ambitions pour devenir une référence mondiale. Bon anniversaire et bonne poursuite pour cette saga bigourdane !
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