Il y a quelques professions magiques : allumeur de réverbères, cosmonaute, ou fée Clochette. Luthier aussi. Tiens, ça tombe bien, en voici un qu’on apprécie et qui a su rester simple.
Son nom : Lionel Enard. C’est dans une petite maison qui ne paye pas de mine, allées de Morlàas à Pau que se niche son atelier où l’artisan tient à ne proposer que des instruments d’exception.
Ce qu’il faut savoir…
On ne devient pas luthier par hasard, mais par passion. Durant trois ans, Lionel fait ses premières armes à l’Ecole de lutherie Vuillaume, de Mirecourt, avant de devenir assistant dans l’atelier Sciret-Walger, à Toulouse et surtout l’assistant en haute restauration du maître Jean-Frédéric Schmitt, à Lyon.
Une expérience qui va durer dix ans. En 2006, il saute le pas et se lance dans l’aventure individuelle, une initiative qu'il ne regrette certainement pas aujourd’hui.
La restauration, telle qu’il l’entend, est régie par deux règles : se montrer fidèle à la volonté de l’auteur, et sauvegarder le bois et le vernis d’origine. C’est en respectant ces deux impératifs que Lionel intervient en redonnant aux instruments qui lui sont confiés une seconde jeunesse.
Naturellement, il ne se contente pas de restaurer. Il fabrique aussi, en suivant des critères de qualité esthétique et sonore, travaillant les montages, les réglages jusqu’à ce que son oreille soit satisfaite. Et quand il ne répare pas, ne fabrique pas, ne vend pas, il loue violons, altos et violoncelles.
Un vieux violon dort dans votre grenier ? Votre petit dernier se prend pour un futur Yehudi Menuhin ? Ou pour André Rieu (la honte) ? Une seule adresse : celle de Lionel Enard.
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