Comme en Terre(s). Déjà, on aime le titre de ce spectacle de la Compagnie Darshan (fondée en 2012), conçu et mis en scène par Jean Claude Adelin. Cinq artistes interprètent ici plusieurs personnages, un exploit en soi : une acrobate aérienne finlandaise, un danseur contemporain du Burkina Faso, une dresseuse de poney dans la pure tradition du cirque, un dresseur de chevaux contemporain...
Tandis que les six chevaux en liberté figurent la métaphore d’humains avec leurs peurs mais aussi un désir éperdu de liberté. L’humour et la poésie constituent les armes de résistance de ces artistes vivant dans un cirque en exil. Ils ont emporté avec eux une poignée de terre, symbole sacré quand il n’y a plus qu’elle qui nourrit l’âme et le cœur. « Comme en terre on se repose, on s’aime, on sourit à la vie, on renaît. »
Jean Claude Adelin que l’on ne présente plus, comédien, cavalier, metteur en scène, explique : « Dans l’exil, il y a la métamorphose. » Pour écrire ce spectacle, il n’a pas hésité à plonger dans les interviews d’exilés et autres recherches documentaires.
Ici, la scénographie dit ce que le texte n’exprime pas, tandis que l’ambiance sonore prend des airs de « révélateur » de sensations, de préparation à l’émotion. Une création qui nous plonge dans l’univers féerique du cirque moderne mais aussi du cabaret burlesque, avec un mariage de disciplines à couper le souffle.
Mais avec la Compagnie Darshan, il y a une dimension pédagogique et sociale qui va bien au-delà du spectacle à proprement parler. Echanges avant et après la création, avec chevaux et artistes, bords de scène et ateliers pour tous les publics…
On oubliait et ça a pourtant son importance : où est préparé cet incroyable spectacle ? Aux Haras de Tarbes, pardi ! On sent qu’Equestria sera grand, cette année. Pas d’autre… commentaire(s).
Teaser librement inspiré de la pièce Mademoiselle Julie d’August Strindberg, Jean Claude Adelin
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