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Créateurs et Passionnés

Oléandes, l’huile paysanne en terre landaise

A Mugron, une quarantaine d’agriculteurs réunis au sein d’Adour Protéoil valorise le tournesol et le colza landais avec brio et n’en finit pas de séduire les consommateurs…
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C’est pour ne plus être dépendants des importations de soja brésilien et américain, cher et truffé d’OGM, qu’en 2012, ces agriculteurs landais ont décidé de créer leur propre Cuma.

Après tout, eux-mêmes étaient capables de faire beaucoup mieux pour produire huile et tourteau sur place ; histoire d’être sûrs d’alimenter leur bétail et volaille avec des choses saines. Certes, pas avec du soja, qui n’a que peu d’affinités avec la terre des Landes. Plutôt avec des graines de colza et de tournesol, plus compatibles avec le climat du Sud-Ouest.

Pour obtenir leur précieux tourteau - ce résidu solide très nourrissant, obtenu lors du traitement des graines -, la presse à oléagineux se met à tourner vingt-quatre heures sur vingt-quatre, jusqu’à extraire une huile par pression à froid non raffinée. Elle n’en sera que plus nutritionnelle et gustative.

Oléandes, l’huile paysanne en terre des Landes, voit le jour. Elle est bonne, elle est bio, elle est locale… les consommateurs en raffolent. Et ce n’est pas l’apparition du Covid-19 qui va venir modifier quoi que ce soit dans cette belle aventure.

« Les cuisines collectives ont bien entendu suspendu leurs commandes, mais nous avons continué de travailler avec les industriels de l’agro-alimentaire et les PME. Nous produisons notamment des plats cuisinés pour les grandes surfaces ; il y a eu une forte demande à ce niveau-là, mais également un engouement tout particulier pour les produits locaux, lié au confinement » explique Julien Saint-Palais, directeur de la SARL Oléandes. Un engouement constaté également par les agriculteurs sur les marchés, alors que la clientèle redécouvrait le plaisir du « consommer local ».

Durant l’épidémie, l’activité ne s’est jamais arrêtée, l’unité tournant à plein régime. Un roulement a simplement été instauré entre les deux salariés de la partie production pour éviter tout contact. Le magasin en vente directe a pour sa part fermé, en raison des mesures sanitaires obligatoires.

L’heure est venue ensuite de la reprise pour le projet de bâtiment photovoltaïque, de près de 500 m², dédié au stockage des produits finis et des tourteaux.

Aujourd’hui, ce sont 1.900 tonnes de graines qui sont absorbées par la presse, pour produire 720.000 litres d’huile, et 1.200 tonnes de tourteau, grâce aux 95 adhérents. Des chiffres en constante progression, puisqu’en 2019, on relevait 600.000 litres d’huile, et 1.000 tonnes de tourteau.

« Nous sommes toujours à la recherche de nouvelles adhésions, essentiellement pour le bio, car il y a une forte demande sur les marchés. À nous maintenant de les conforter face à la concurrence, y compris étrangère » souligne, sereinement, Julien Saint-Palais.

Informations sur le site internet, cliquez ici

 

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