Basée à Saint-Palais (atelier) et à Saint-Jean-de-Luz (boutique), l’affaire lancée par François Hourcade en 1948 continue de tisser du linge de maison, d’office et de toilette en nid d’abeille, sous la houlette de sa petite-fille et de ses 3 employées.
On vous parlait en juin de la démarche initiée par les Tissages Moutet (Orthez) et Lartigue (Bidos, Ascain) pour faire reconnaître le savoir-faire départemental en matière de tissage et de confection de linge de maison. Mea culpa : on oubliait Ona Tiss et ses 4 artisanes établies du côté de Saint-Palais, qui sont aussi de la partie.
Objectif du « Syndicat des tisseurs de linge basque d’origine », autour duquel s’articule la demande de ces entreprises : décrocher une indication géographique pour une activité traditionnelle pesant toujours une cinquantaine d’emplois et plusieurs millions d’euros de chiffre d’affaires dans les Pyrénées-Atlantiques. L’enquête publique de l’INPI s’est achevée fin juillet.
On attend désormais d’en savoir plus, mais une chose est sûre : une reconnaissance du savoir-faire local pourrait peut-être permettre à la clientèle d’y voir plus clair sur les réalités de la production du linge dit « basque » qu’elle achète sur les marchés, en boutique ou sur internet. Aujourd’hui, seul un cinquième de ce « linge basque » serait réellement de confection locale.
La troisième génération aux manettes…
Créée en 1948 par François Hourcade, Ona Tiss a employé jusqu’à une trentaine de personnes à ses débuts. La société tissait de la toile pour espadrilles et du linge d’office. Michel Hourcade a pris le relais de son père dans les années 1980 et commencé à élargir les collections d’Ona-Tiss.
Depuis 2000, une troisième génération est aux manettes : Mayalen Pondaven-Hourcade, qui a « repris le fil » avec son mari, fait tourner l’atelier Ona Tiss avec 3 employées en charge du tissage et de la confection, ces deux dernières étapes-clés de la production, qui suivent l’approvisionnement en bobines de coton « de qualité Égypte », la teinture (réalisée à Nay) et l’ourdissage (étape préparatoire au tissage), assuré par la gérante elle-même (pour en savoir plus, cliquez ici)
Chaque jour, 100 mètres de textile seraient ainsi tissés dans l’atelier, destinés à la confection de nappes, torchons, serviettes, chemins de table, tabliers, et dont certains font des coussins ou des habillages pour leurs fauteuils. Ona Tiss peut aussi réaliser des pièces sur mesure, comme de plus grandes nappes ou des rideaux.
Mais la société se concentre globalement sur le linge de cuisine, « tissé en France au Pays basque » et aux deux-tiers écoulé sur place, qu’on va retrouver chez les particuliers mais aussi dans les chambres d’hôtes, hôtels et restaurants locaux, à l’exemple de l'hôtel-restaurant Arraya de Sare.
Hors de nos frontières, les marchés britannique et japonais, friands de linge de maison basque, seraient également porteurs. L’entreprise propose de nouvelles créations tous les 3 ou 4 ans.
On notera que l’atelier d’Ona Tiss se visite sur demande, du lundi au vendredi (10h-12h ; 14h-17h), et que la maison dispose en outre d’une boutique à Saint-Jean-de-Luz, à l’angle des rues Gambetta et Garat. Le linge d’Ona Tiss peut également se trouver dans différentes boutiques de la région.
Noël est encore loin, mais si vous étiez en quête d’idées pour vos futurs cadeaux…
Plus d’informations sur le site internet, cliquez ici
Notre article de juin sur le linge basque, c’est ici
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