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Créateurs et Passionnés

La startup Protifly avance malgré le virus

La jeune pousse montoise, créée en 2016, valorise les déchets organiques et coproduits alimentaires pour nourrir des larves de mouches destinées à l’alimentation animale…
Protifly 1
On vous a déjà parlé plusieurs fois de Protifly, lancée par Maxime Baptistan, Bastien Quinnez et Christiane Azagoh. Où en sont-ils aujourd’hui ?

L’idée des 3 associés-fondateurs était d’élever des larves de mouches en les nourrissant avec des coproduits collectés et broyés (des déchets organiques type épluchures, résidus d’orge utilisée en brasserie, restes de divers légumes, etc.), puis de bioconvertir ces larves en alimentation hautement protéinée (de 60 à 70%).

Alors que la crise du coronavirus est venue surprendre tout le monde en début d'année, Protifly a franchi une étape clé dans son développement, en achevant un démonstrateur industriel du côté de Saint-Maurice-sur-Adour, avec deux bâtiments de 800 m2 chacun, respectivement dédiés à l’élevage de larves et aux opérations de transformation.

Protifly est d’ores et déjà en mesure de produire une tonne et demie de larves chaque jour via son processus breveté. D’ici 2021, elle espère avoir le droit de commencer à écouler sa production, pour l’instant stockée. Elle pourrait notamment travailler avec l’usine landaise Aqualia d’Arue, qui produit des granulés pour l’alimentation d’élevages aquacoles. Cette usine moderne avait été lancée (également en 2016) conjointement par Sud-Ouest Aliment (filiale de Maïsadour) et par le groupe Aqualande.

Comme pour beaucoup d'entreprises, le premier confinement aura été difficile à vivre. Un arrêt complet des travaux a retardé les objectifs de Protifly. L'intégralité de la période estivale a été consacrée à la stabilisation de l'entreprise, qui a souffert d'un arrêt complet de son activité.

Malgré une crise sanitaire qui intervient au plus mauvais moment pour les trois entrepreneurs, ces derniers restent confiants quant à l'avenir de leur société. En effet, ils visent une production de 5.000 tonnes par an, via la valorisation de 20.000 tonnes de bio-déchets. C’est 10 fois plus qu’actuellement, et cela va passer par un nouveau site de production dans les Landes, qui sera dans l’idéal bâti dès 2021.

L’objectif est d'organiser les premières ventes sur le premier trimestre. Cela permettra de continuer à développer la structure et d'ouvrir un marché intéressant. Protifly mise sur une nouvelle recherche de financements afin de terminer totalement la construction de ses différents sites et de lancer des recrutements.

Car il s’agit désormais d’accélérer pour garder une longueur d’avance sur un nouveau marché particulièrement prometteur, comme en témoignent les nombreuses entreprises et partenaires ayant déjà manifesté leur intérêt pour Protifly. La jeune entreprise de 5 salariés espère également se déployer à l’international d’ici 5 ans.

Bref, covid ou pas covid, ces prochains mois seront décisifs pour Protifly, et l’on espère que les investisseurs suivront pour l’accompagner.

Plus d'informations – cliquez ici

 

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