Il a osé, et il est en passe de réussir son pari. Il y a trois ans, alors qu’il n’a que 25 ans et un BTS production aquacole en poche, il repère le site de la pisciculture de Pédéhourat, alors en déshérence.
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Sur un coup de tête autant que de cœur, il l’acquiert, s’endette jusqu’au cou, mais aujourd’hui, son rêve est devenu réalité.
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Une belle histoire qui mérite d’être contée…
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C’est vrai qu’elle a mauvaise mine, cette pisciculture, ou du moins ce qu’il en reste. Située sur la commune de Louvie Juzon (au sud de Pau), en bordure du Bazest, elle a été construite sur les ruines d’un établissement thermal, rasé lors de la Seconde guerre par les Allemands, en représailles contre un groupe de guérilleros espagnols. (Pour la petite histoire, le propriétaire a été indemnisé à la Libération et en a profité pour refaire construire un hôtel… sur la Côte basque).
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Reprise par la famille Ozans, elle est finalement louée à la Fédération départementale pour la pêche et la protection des milieux aquatiques, qui lâche l’affaire en 2005, devant le manque de bénéfices.
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C’est peu après que Romain entre dans le jeu, en acquérant la propriété qui s’étend sur cinq hectares, dont 3.800 m2 de bassins pour produire en aquaculture bio truites fario et arc-en-ciel, ainsi que d’ombres de fontaine.
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Mais rien n’est simple sous nos cieux, et il devra batailler deux ans face à l’administration pour obtenir le droit d’exploiter le site, et s’endettera à hauteur de 250.000 euros, ce qui est méritoire.
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Aujourd’hui, le succès est au rendez-vous : les 60 bassins accueillent un million de poissons, dont des nouveaux venus, le saumon atlantique et le cristivomer, qu’on ne trouve qu’au Canada.
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Et les projets ne manquent pas, comme celui de créer un labo de transformation afin de produire des darnes, des pavés, mousses et autres terrines, destinées aux collectivités locales.
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On n’a pas fini de parler de Romain Véau, le roi de la truite.
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