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Créateurs et Passionnés

CREATEURS ET PASSIONNESLe Soulor labellisée entreprise du patrimoine vivant

L’atelier de fabrication de chaussures de montagne de Pontacq, repris en 2016 par Stéphane Bajenoff, a obtenu en avril dernier une précieuse reconnaissance. Félicitations…
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Créé en 1925, l’ancien atelier Paradis-Pommiès fabriquait à la main des chaussures pour les bergers, les travailleurs et les randonneurs… Ses repreneurs se voient notamment récompensés pour leurs efforts et pour un savoir-faire peu répandu : le cousu norvégien.

Le 28 avril dernier, l’atelier Le Soulor annonçait sur sa page Facebook sa labellisation en tant qu’entreprise du patrimoine vivant. Une satisfaction pour cet atelier familial fondé en 1925 et dirigé pendant 40 ans par Joseph Paradis, puis repris en 2016 par Stéphane Bajenoff et Hélène Arnault, lesquels ont été rejoints en 2017 par Philippe Carrouché.

À l’époque, les machines vieillissantes ont été renouvelées, l’atelier de Pontacq remis aux normes et le magasin modernisé. Le Soulor fait à Pontacq de la vente directe, mais dispose aussi, depuis 4 ans, d’une boutique sur Pau, rue des Cordeliers.

L’entreprise est connue pour ses modèles de chaussures de randonnée (Ossau, Vignemale) et ses chaussures de ville montées en cousu norvégien, une technique réputée « complexe et chronophage » qui ne subsisterait plus que dans quelques ateliers européens et qui permettrait un ressemelage des modèles, en plus d’offrir une qualité et une solidité optimales.

Pour ses chaussures de montagne, l’atelier maîtrise également l’autre technique dite du double montage. La matière première (des cuirs de la tannerie Carriat ou de chez Degermann), à 90% française, et le savoir-faire bien de chez nous ont fait le reste. L’entreprise peut également réaliser ses modèles sur mesure : il suffit de lui envoyer un gabarit.

Des chaussures durables made in Béarn…

Depuis sa reprise, qui à l’époque s’était fait attendre, l’atelier a fait mieux que survivre. Il compterait aujourd’hui une douzaine de salariés, contre deux il y a 5 ans. Des résultats liés à une bonne réputation fondée sur le bouche-à-oreille, mais aussi sur une approche commerciale renouvelée et originale.

Outre sa boutique, l’atelier vend par exemple sa production dans des lieux inédits, comme la « Toute petite Librairie » du 20ème arrondissement de Paris, l’atelier de cordonnerie « A la Ville à la Montagne », également dans la Capitale et, plus près de nous, chez un podo-orthésiste bayonnais ou dans l’agence Carmen Immobilier de Biarritz, avec laquelle avait été montée l’an dernier une opération.

On n’est plus tout à fait à l’époque des brodequins cloutés, de la Samaritaine et du Bon Marché, que livrait autrefois l’atelier, mais au-delà de son savoir-faire traditionnel, la maison sait donc toujours vivre avec son temps. Elle vient aussi d’annoncer qu’elle travaillait avec La Botte Gardiane, autre EPV (camarguaise), à la réalisation de « sandales à 4 mains » (elle est bien trouvée !).

Avec cette labellisation, l’atelier béarnais n’en est pas à sa première récompense. En 2018, ses dirigeants ont été lauréats du Réseau Entreprendre Adour et d’un prix Total Développement Régional couronnant une reprise d’entreprise réussie. On ajoute que cet atelier de Pontacq se visite : il a d’ailleurs rouvert ses portes au public le 13 mai dernier. L’occasion d’aller voir des artisans chevronnés à l’œuvre, et peut-être aussi de se faire plaisir avec un achat durable, local et responsable. Bref, si vous partez prendre l’air en montagne cet été, on a trouvé chaussure à votre pied.

On notera pour finir que deux autres entreprises d’ici ont été labellisées EPV dernièrement : les Bonbons Verdier, à Serres-Castet, et les Poteries Goïcoechea, à Ossès (voir nos articles).

Informations sur le site internet, cliquez ici

 

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