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    Edito

    De l’indifférence générale au défoulement ?
    PL LOGO CARRÉ

    Au moment où les nouveaux couples politiques partent en campagne, les électeurs eux ont pris la route des vacances. Nos compatriotes sont loin, très très loin de se préoccuper du prochain scrutin programmé dans un mois et cinq jours. Il suffit de poser la question autour de soi pour comprendre l’ampleur de l’indifférence populaire.

    Et oui, les 22 et 29 mars nous serons appelés aux urnes pour des Départements qui devaient disparaître de toute urgence (à la demande du président de la République) et qui ne disparaissent plus. Ceci explique sûrement cela. A part le microcosme politico médiatique, personne n’y comprend plus rien.

    Et…

    SHADOKSDéjà les Français avaient une perception très confuse du rôle des Conseils généraux. Désormais, c’est bien pire puisque les candidats eux-mêmes n’ont aucune idée de leurs futures missions s’ils sont élus (la réforme est toujours à l’étude dans les hautes sphères).

    Comme disaient les célèbres Shadoks sous la voix de Claude Piéplu : « A quoi ça sert de savoir où l’on va, puisque quand on y sera il sera toujours temps de savoir où l’on est ».

    Pour simplifier le tout, le scrutin a été modifié à la hâte (on a pris soin de nous en câcher le coût). Les cantons ont été regroupés pour diviser leur nombre par deux, mais, rassurez-vous, le nombre de conseillers (futurs élus) a été multiplié par deux. Pour cela on a introduit une sorte de « mariage pour tous » pour les candidats qui ont du se constituer en couples (une femme et un homme). Simple, non ?

    Donc, si vous voyez des affiches et des dépliants avec deux couples (il y a aussi des suppléants) marchant fièrement et souriants, pas de doute ce sont des candidats aux élections départementales. Vous êtes sur la bonne voie pour accomplir votre devoir de bon citoyen.

    les ÈlectionsCette indifférence des Français, malheureusement compréhensible, fait craindre une abstention massive. A moins que nos concitoyens optent pour le défoulement dans l’isoloir et votent en fonction de considérations qui n’auront rien à voir avec l’avenir des Conseils départementaux.

    Et pourtant, les Départements gèrent (pour le moment) des sommes considérables. Les quatre Conseils généraux actuels des Pays de l’Adour ont dans les mains un budget annuel de 1,8 milliard d’euros (45% pour le 64, 20% pour le 65 et le 40, 15% pour le Gers), dont environ la moitié est dédiée au social et aux solidarités. Le poids sur la vie locale est d’autant plus considérable que, chaque année, ce sont plus de 400 millions d’euros que les Départements du bassin de l’Adour investissent (infrastructures, routes, collèges…).

    La classe politique aurait tort d’accuser le comportement de nos concitoyens face aux urnes ou de se complaire dans des combats partisans. Il serait temps qu’elle se remette sérieusement en cause pour réduire cette fracture avec le peuple qui devient très inquiétante.

    Pour sourire un peu...

     

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