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SUR LE FRONTMissions essentielles et engagements pour les vétérinaires

Depuis l’apparition du coronavirus, ils continuent d’intervenir en cas d’urgence, tout en soutenant matériellement et humainement le secteur médical et les hôpitaux...
VETERINAIRES 5

Si seulement les périodes de confinement pouvaient calmer nos compagnons à quatre pattes et les tenir à l’écart de toutes maladies ou blessures ! Mais comme les humains, les animaux peuvent eux aussi nécessiter l’intervention rapide d’un professionnel de santé. Même si ce dernier a le don de les mettre en transe à chaque consultation.

C’est pour cette raison que les cabinets vétérinaires ont eu la possibilité de rester ouverts dès le 16 mars, tout en appliquant de nouvelles règles de prudence, pour assurer la continuité de leurs services.

De la même façon que dans les hôpitaux, il a fallu segmenter les actes pouvant être différés et ceux jugés impératifs pour le bien-être de l’animal. Vaccinations (sauf grippe et rhino-pneumonie pour les chevaux) et prévention ont donc été reportées pendant toute la durée du confinement déterminée par le gouvernement, afin de limiter les risques de contamination par le Covid-19. Tant pour le personnel soignant que pour les propriétaires.

Dans les campagnes, les vétérinaires continuent d’intervenir en fonction de la gravité de la situation (fractures, actes obstétriques, risque de contamination en élevages…). Les suivis et bilans sanitaires ont quant à eux été suspendus.

La mesure de distanciation sociale étant parfois difficile à respecter, lorsqu’il s’agit par exemple de maintenir l’animal en place, le nombre de personnes présentes durant les consultations et interventions a été réduit au maximum. D’autant que les vétérinaires manquent de masques FFP2, pourtant indispensables dans ces conditions de proximité.

Dans tous les cas, des règles de bon sens s’appliquent pour chaque rendez-vous : appel téléphonique préalable - permettant d’apprécier l’état de l’animal et de réguler le flux de personnes présentes au cabinet-, distance à respecter y compris dans les files d’attente…

Certaines cliniques ont opté pour la méthode « sans contact » : l’animal est déposé à l’entrée, puis réceptionné pour être examiné ; le propriétaire est ensuite rappelé pour un bilan téléphonique. Il règle la facture à un comptoir situé à l’extérieur, avant de récupérer son fidèle compagnon.

Dans cette lutte contre le coronavirus, un élan de solidarité s’est également vite instauré entre vétérinaires et personnel soignant, lorsque les hôpitaux et les EHPAD se sont retrouvés démunis. Du matériel de protection (masques, blouses, sur-blouses, gants, sur-chaussures…) mais aussi de réanimation et d’oxygénation a été recensé, pour être spontanément proposé à ces établissements de santé publique.

Répondant à la demande des ministères des Solidarités et la Santé et de l'Agriculture, l’Ordre des vétérinaires a également lancé un appel pour que des volontaires (en activité, retraités ou étudiants) puissent intégrer la Réserve sanitaire si besoin. Cinq mille se sont inscrits, dont plus de six cents en Occitanie et cinq cents en Nouvelle-Aquitaine.

Participant à « l’effort national de dépistage » du Covid-19, les laboratoires vétérinaires sont autorisés depuis peu à réaliser des tests, de façon à augmenter considérablement les capacités des hôpitaux.

Dernier conseil, de taille, à tous les propriétaires d’animaux de compagnie : ne surtout pas les frictionner à l’eau de javel, de désinfectants ou de solution hydro-alcoolique ! Cela ne servirait strictement à rien, sinon provoquer de graves intoxications, pouvant leur être fatales.

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