En Occitanie, la baisse des créations d’emploi reste proche du niveau national pour le premier trimestre (- 1,8% pour la région, - 2% pour tout le pays), avec 37.000 emplois salariés en moins par rapport au dernier trimestre 2019. Si tous les départements sont affectés, les Hautes-Pyrénées et l’Ariège (- 2,8%), l’Aude (- 2,4%) et l’Hérault (- 2,3%) enregistrent cependant les taux les plus forts.
L’emploi intérimaire est le secteur le plus impacté, avec une “chute historique” de - 43,5% (soit 24.000 intérimaires de moins sur le trimestre), atteignant même – 51,4% dans l’Hérault, là où la moyenne nationale affichait - 40,4%.
C’est essentiellement dans la construction que l’Occitanie a le plus largement souffert, avec – 68% des intérimaires, devenant ainsi la région de France métropolitaine la plus touchée (- 60,5% en moyenne nationale). Suivent l’industrie (- 37,9%) et le tertiaire (- 30,3%).
En dehors de l’intérim, la perte de 13.000 emplois concerne globalement tous les secteurs. Hébergement et restauration, contraints de fermer en raison des risques sanitaires, ont ainsi vu disparaître 4.600 emplois, avec, là aussi, un coup dur pour les Hautes-Pyrénées (- 10,3% contre – 5,1% en région).
On enregistre également des pertes importantes dans les services aux particuliers (- 2,5%), le transport et l’entreposage (- 1%), les activités immobilières (- 1,7%), et la construction (- 0,4%). Pour ce dernier secteur, l’emploi –hors intérimaires- résiste, sauf dans le Gard, l’Hérault, les Pyrénées-Orientales et l’Ariège.
Au niveau industriel, les plus fortes baisses sont enregistrées pour la fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques (- 0,7%), et l’agroalimentaire (- 0,5%).
Enfin, les entreprises d’Occitanie ont eu un recours massif à l’activité partielle pour leurs salariés, puisqu’ils ont été 1.035.000 (soit deux salariés du privé sur trois) à être concernés par le dispositif, selon la Dares (Direction de l'Animation de la recherche, des Études et des Statistiques) au 22 juin 2020.
Une lueur d’espoir se dessine pourtant, avec quelques indicateurs laissant entrevoir des prémices de reprise. La sortie du confinement a notamment permis à des secteurs comme la construction et les services marchands la poursuite d’une reprise de leur activité économique.
Quant aux transactions enregistrées pour les cartes bancaires, elles ont refleuri de façon fulgurante depuis le déconfinement, au point d’atteindre + 6% en Occitanie la semaine du 11 mai, par rapport à la même semaine l’an passé, dépassant même les + 4% en France métropolitaine. Un rebond constaté également dès la réouverture des bars et restaurants, dans une région qui exerce un fort attrait touristique.
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