Abonnez-vous
Publié le

L’industrie recrute sur le bassin de l’Adour

Environ 200 emplois sont proposés par les adhérents de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) Adour Atlantique. On vous en dit plus…
UIMM 9
En Adour, le secteur de la métallurgie représente 53% des emplois industriels. Grâce à un tissu d’entreprise particulièrement performant et dynamique, il ouvre de nombreuses opportunités. Rencontre avec Ary Plagnol, président de l’UIMM et directeur de Dassault Aviation à Anglet…

Ary Plagnol

Comment se porte le secteur de la métallurgie ?

Ary Plagnol – Nous sommes entrés dans une période favorable et, pour la première fois depuis longtemps, on recrée de l’emploi industriel. Tous les acteurs du bassin de l’Adour sont mobilisés autour de ces perspectives positives, avec quelques belles pépites au niveau des entreprises locales qui favorisent le développement d’un écosystème très dynamique. Sur les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées, l’UIMM regroupe 782 entreprises employant 20.000 personnes. Il faut savoir que 90% des adhérents sont des PME de moins de 50 collaborateurs.

Quelles sont les priorités de votre organisation professionnelle ?

A. P. – Notre première mission est d’accompagner les entreprises, particulièrement les petites, pour qu’elles puissent renforcer leurs performances en interne et créer de l’emploi. Il est indispensable d’évoluer en permanence face à une concurrence qui est plus que jamais mondiale. Dans cet esprit, l’UIMM s’est donné pour première mission d’aider les PME à optimiser leur organisation et leur structure. Nous sommes là également pour les assister au niveau des ressources humaines, du juridique, etc. L’objectif est aussi d’être à leurs côtés pour franchir les sauts technologiques indispensables avec notamment l’établissement des cahiers des charges ou encore la mise au point qui représentent des budgets très lourds.

D’autres missions importantes ?

A. P. – Oui bien sûr. Nous voulons installer un dialogue plus régulier avec les élus du territoire pour améliorer encore le cadre d’accueil des entreprises. Avec une stratégie foncière adaptée, mais aussi une grande réactivité pour coller aux besoins des entrepreneurs qui veulent se développer ou s’implanter sur le bassin de l’Adour. L’autre axe essentiel est de nous mobiliser pour rendre plus attractifs les métiers de l’industrie.

C’est-à-dire ?

A. P. – Le paradoxe est que nous avons beaucoup de mal à trouver les compétences dont nous avons besoin. Cela vient clairement d’une image de nos métiers qui n’est pas à la hauteur de la réalité. Cela vient aussi du fait que, pendant des années, nos entreprises se montraient plutôt discrètes sur leurs activités. Enfin, sur des territoires comme le Pays Basque, il y a davantage une culture tournée vers le tourisme et les services que vers l’industrie. Aujourd’hui, certaines entreprises refusent des contrats faute de pouvoir recruter les personnes nécessaires à ces développements.

Que comptez-vous faire ?

A.P. – Il faut évidemment mieux faire connaître l’existence d’emplois pérennes offerts par l’industrie, offrant des possibilités d’évolution importantes. Nous avons beaucoup d’entreprises dans des secteurs de pointe où l’innovation est permanente, et donc des métiers tournés vers l’avenir. Notre objectif est d’informer les jeunes dès le collège pour faire évoluer l’image qu’ils ont de l’industrie. Nous voulons aussi réussir à attirer plus de femmes vers nos entreprises. Ainsi, nous pourrons ouvrir des perspectives d’emploi pour les couples souhaitant rester sur le territoire.

La formation est aussi la clé…

A. P. – Depuis des années, l’UIMM s’est mobilisée autour de la formation. Si nous avons plusieurs écoles d’ingénieur (Estia à Bidart, Enit à Tarbes…) et des diplômes Bac+2, nous développons également des formations spécifiques pour coller aux caractéristiques de nos métiers, avec nos propres centres. Nous avons aussi investi dans la création du centre de formation des industries technologiques, Ditech (Développement de l’industrie dans les territoires en faveur de l’emploi et des compétences dans les Hautes-Pyrénées) à Lanne au cœur de Pyrène Aéro Pôle. Ce site d’excellence a été conçu en collaboration étroite avec les deux piliers que sont Daher-Socata et Alstom. Le but est de former plus de 400 personnes sur les métiers de l’industrie à fort potentiel d’emploi, en privilégiant la voie de l’apprentissage.

Vous créez aussi un pôle à Tarnos…

A. P. – Absolument. Baptisé Defi, ce site est aménagé dans l’Espace technologique Jean-Bertin. Il a été conçu en partenariat avec Safran Helicopter Engines avec de grandes ambitions puisque la seule formation continue devrait concerner 8.000 personnes dans les 3 prochaines années. Il sera un outil précieux pour les entreprises installées près du port et dans le Seignanx, d’autant plus que des coopérations seront mises en place pour proposer des formations innovantes.

D’autres initiatives ?

A. P. – Comme je l’ai déjà souligné, le bassin de l’Adour bénéficie d’un tissu d’entreprises industrielles particulièrement dynamique, avec une grosse capacité d’innovation. Notre rôle est de soutenir les petites unités et de cimenter l’ensemble des entreprises du territoire. Nous avons prévu d’aller régulièrement sur le terrain pour écouter nos adhérents et adapter nos axes stratégiques en fonction de leurs besoins. La première journée se déroulera le 24 janvier prochain dans le Haut-Béarn autour d’Oloron. Il est prévu d’aller dans plusieurs entreprises et d’organiser un repas au milieu pour échanger avec tous les adhérents mais aussi avec les élus. Ce type de rencontres sera renouvelé toutes les 6 semaines dans les différents bassins d’activité des Pyrénées-Atlantiques et des Hautes-Pyrénées.

Informations sur le site de l’UIMM Adour Atlantique

 

Commentaires


Réagissez à cet article

Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire

À lire aussi