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    Première en France : opération à « cœur battant »

    Grâce au CHU de Toulouse, la chirurgie cardiaque a fait un grand pas : une valve mitrale a pu être implantée sans intervention à cœur ouvert
    CHU TOULOUSE VALVE 2
    On sait qu’il s’agit d’une femme de 69 ans. Qu’elle présentait une fuite mitrale importante responsable d’une insuffisance cardiaque. Son état général n’était pas compatible avec une chirurgie cardiaque conventionnelle qui aurait été à très haut risque.

    On sait que l’intervention chirurgicale s’est bien passée, et que la patiente a pu sortir de l’hôpital dix jours après l’opération. Deux mois après, son état général s’est très nettement amélioré d’un point de vue fonctionnel. Emotion. Applaudissements. Rien de plus ?

    Vous plaisantez ? C’est carrément le champagne qu’il faut sabrer. Car le petit, tout petit compte-rendu que l’on vient de vous faire là, ne vient pas suite à une vulgaire intervention banale. Non ! C’est d’une première qu’il s’agit ! Que l’on doit, est-il utile de le préciser, au CHU de Toulouse.

    Voilà donc que cet été, a eu lieu la première implantation à « cœur battant » de la valve mitrale HighLife. Les équipes médico-chirurgicales du CHU de Toulouse, conduites par le Professeur Bertrand Marcheix et le Docteur Thibaul Lhermusier, en collaboration avec la start-up française HighLife ont ainsi réussi la première implantation en France d’une valve mitrale délivrée par voie trans-cathéter à cœur battant.

    Autrement dit, sans recourir à une chirurgie à cœur ouvert. Un grand espoir pour les malades souffrant d’insuffisance mitrale dont l’état de santé ne permet pas une intervention chirurgicale.

    « Non traitée, l’insuffisance mitrale est une maladie sévère dont les symptômes peuvent débuter sous la forme d’un essoufflement jusqu’à provoquer l’insuffisance cardiaque et le décès. Quand les symptômes deviennent sévères, le traitement standard actuel consiste en une chirurgie à cœur ouvert pour remplacer la valve mitrale. Il s’agit d’un traitement maîtrisé mais très invasif, ce qui ne permet pas d’y recourir pour de nombreux patients jugés inopérables, suite à leur faible condition physique ou à leurs facteurs de comorbidités » précise le CHU.

    Si d’autres implantations ont été effectuées à Catane en Italie ou à Kiev en Ukraine, l’implantation de Toulouse est la première française.

    Nous souhaitons une excellente récupération à la patiente. Et félicitons les médecins et HighLife pour… leur si bon et grand cœur !

    Informations sur le site du CHU

     

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